Monsieur Drogba a été le grand artisan de la qualification des Eléphants pour les demi-finales de la CAN Orange 2012.
Un double crochet, extérieur puis intérieur pour mettre dans le vent deux défenseurs équato-guinéens avant de glisser le ballon entre le poteau et le gardien dans le trou de souris (36e), une tête impériale, qui ne laisse aucun espoir à Danilo (70e), la perfection les deux fois dans le geste. On oubliera le penalty non transformé par le capitaine ivoirien. Et cerise sur le gâteau ce but somptueux de Yaya Touré (80e) ; un coup franc à 28 mètres face au but, une frappe brossée qui va décrocher la toile d’araignée dans la lucarne droite du but de Danilo dans l’impossibilité de réagir.
Les anciens ont fait la différence ce qui était une évidence à la lecture des premiers moments de ce quart de finale. Les Ivoiriens étaient les meilleurs ce qui ne surprendra personne mais les Equato-Guinéens n’ont rien à se reprocher. Ils se sont battus avec leurs atouts. Ils ont démontré que pour ne s’être pas qualifiés sur le terrain, ils n’ont pas usurpé leur place parmi les 16. Une équipe nationale est peut-être née en quatre matches si les efforts réalisés en quelques jours par le Brésilien Gilson Paulo sont développés avec ou sans le Brésilien. Le Nzalang Naional a été injustement traité.
Il sort grandi d’une Coupe d’Afrique des Nations où il termine dans la première moitié du classement général final. Une victoire contre la Libye lors du match d’ouverture, une autre devant le Sénégal et une courte défaite face à la Zambie avant cet échec en quart de finale. Les joueurs se sont battus même lorsqu’ils étaient menés 3-0. Ils ont terminé la compétition en ayant progressé même lors du dernier match. On se doit de considérer la Guinée Equatoriale comme une révélation pour son application, son enthousiasme, sa préparation. Bien sûr il lui reste à franchir un palier. Mais ce pays d’Afrique Centrale possède de très grosses ressources pétrolières. Il a le pétrole, il lui reste à mettre en place une véritable stratégie de développement. A cette condition il peut avoir une véritable ambition sur la scène continentale.
La Côte d’Ivoire a su monter d’un cran par rapport à ses matches précédents. C’est une équipe de costauds qui a confirmé ce qu’elle n’a cessé de déclarer, verrouiller derrière et laisser faire les Drogba, Gervinho et Gradel préféré à Kalou lors du quart de finale par François Zahoui. En six matches éliminatoires et quatre matches de phase finale, la Côte d’Ivoire affiche le score parfait : 10 victoires, 27 bus marqués, 4 encaissés. En Guinée Equatoriale elle a bloqué son compteur buts encaissés à zéro. Où s’arrêtera-t-elle ?Au Gabon beaucoup rêvent de voir les Panthères défier les Eléphants. Il faudra aux premiers écarter le Mali ce dimanche. Une compétition se joue match après match. Il ne faut jamais griller une étape. L’anticipation est généralement mauvaise conseillère.
CAF