Le capitaine des Lions confie que toutes les conditions sont réunies pour la victoire contre le Ghana.
Etes-vous satisfait du parcours des Lions jusqu’ici ?
C’est une équipe qui venait pour une compétition où on n’était pas classé parmi les favoris. Personne ne nous a classé parmi les sérieux prétendants au titre. On a commencé très difficilement contre l’Egypte. Après on s’est remis en cause pour savoir ce qui n’a pas marché. On s’est promis de ne plus perdre un match jusqu’à la victoire finale. Depuis lors, on a tous nos matches notamment contre la Zambie, le Soudan et les ¼ de finale contre la Tunisie. Nous avons tenu que grâce à notre force mentale et notre expérience. Au regard de ce parcours, on ne peut être satisfait de notre hôte.
Etes-vous prêts pour le match contre le Ghana ?
Nous sommes prêts et tout le monde est prêt pour le match contre le Ghana. Nous ne voulons pas beaucoup parler, nous ne voulons pas faire de grands discours, nous voulons juste descendre sur le terrain pour montrer ce dont on est capable. On reste le Ghana et on sait ce sera un match très difficile. Nous esperons que les choses vont marcher normalement pour nous.
Vous avez la réputation d’être le tombeur des pays organisateurs, est-ce un atout psychologique fort pour battre le Ghana ?
Le Ghana a une bonne équipe, ils ont le public pour eux. Et nous savons que le match sera très difficile mais nous aussi nous savons que nous avons l’honneur de notre pays à défendre. Nous avons la chance de gagner contre le Ghana et nous restons optimistes pour la suite.
Peut-on comprendre pourquoi vous avez boudé Alicia Hotel que la Caf a mis à votre disposition pour vous retrouver au Novotel ?
Je suis un joueur et je ne m’occupe pas de l’aspect managérial. Donc, votre question, il faut peut-être la poser aux gens qui s’occupent de cet aspect.
Peut-on retrouver contre le Ghana le fighting spirit qu’ont dégagé les Lions comme lors du match contre la Tunisie ?
Ce match contre le Ghana est déterminant pour nous. Nous allons tout faire continuer notre belle aventure. Nous allons donner le meilleur de nous-même. Plus que jamais, tout le monde est conscient de la tâche qui nous attend et pendant toute la durée du match, on jouer à 100% pour prendre l’avantage et dominer notre adversaire qui ne sera pas facile à manoeuvrer.
Roger Milla: Claude Le Roy n’est pas content de rencontrer les Lions
Le ‘’vieux’’ Lion donne le Cameroun vainqueur dans un match annoncé très rude.
Dans votre carrière de joueur, aviez-vous déjà rencontré le Ghana ?
Non, je n’ai pas eu la chance de rencontrer le Ghana. La seule fois où j’ai rencontré le Ghana, c’était en Coupe d’Afrique en Libye et nous avions fait zéro but partout. Mais je pense que les matches Ghana-Cameroun ont souvent été très serrés. Même en club, les compétitions ont été souvent très rudes.
L’Oryx de Douala avait remporté sa première d’Afrique ici au Ghana. Est-ce un élément qui galvanise les Lions?
Bien sûr, vous avez un match de football, ce n’est pas seulement sur le terrain, ça ne se joue dans la tête et les statistiques. Nous sommes flattés que cet avantage psychologique peut nous permettre de damer le pion au Ghana.
Le Cameroun rencontre le Ghana de Claude Le Roy qui connaît très bien le Cameroun. Est-ce un inconvénient ?
Non je ne pense pas. J’ai d’ailleurs eu Claude Le Roy hier au téléphone qui m’a confié qu’il n’était pas content de rencontrer le Cameroun en demi-finale. Je lui ai dit que le sort a décidé que nous nous rencontrons et là, nous n’avons pas le choix que de donner tout ce que nous avons dans les tripes pour gagner.
Vous qui avez l’habitude de ce genre de ce duel, jouez contre le pays organisateur, est-ce facile ?
Ce n’est pas facile mais c’est faisable. Nous l’avons fait le Maroc (1988), contre le Mali (2002), contre la Côte d’Ivoire (1984), le Nigeria (2000) que nous avons battu en finale. Donc, il est question de conserver le ballon et de le mettre au fond du filet.
N’avez-vous jamais la foi en cette équipe malgré la grosse désillusion contre l’Egypte ?
Moi, j’ai toujours foi en cette équipe. Cette équipe a de très grands joueurs, de grosses potentialités. Vous savez, les camerounais ont l’impression que cette équipe nationale, ce sont les Lions de 1982 ou ceux de 1990. Ce n’est plus la même équipe mais le même esprit reste. La preuve, lorsque nous avons perdu notre match contre l’Egypte, personne ne nous a mis parmi les favoris, aucun journal au monde ne vendait chère notre peau et nous avons eu la ressource de rebondir. Donc, c’est une équipe qui a la foi et en qui nous avons confiance.
Ghana-Cameroun, la différence va se faire à quel niveau ?
La différence c’est au niveau. Car vous avez beau développé tout le beau, mais si vous ne mettez pas le ballon au fond du filet vous n’aurez rien fait. Il est question d’être réaliste et concrétiser toutes les occasions.
Entretien avec Eric Roland Kongou, à Accra