« Les mots me manquent pour exprimer mon état d’esprit. Dans la tête de tout footballeur professionnel, le rêve c’est de disputer des compétitions internationales et la plus belle de toutes c’est la coupe du monde. Par ailleurs, en tant que patriote, je sais que ce match représente beaucoup pour les Camerounais et nous devrons tout faire pour gagner, pour notre pays, pour nos supporters. »
A quatre jours de Côte d’ Ivoire-Cameroun peut-on savoir quel est l’état d’esprit de l’équipe camerounaise ?
L’état d’esprit est parfait. L’ambiance est bonne. Tout le monde est arrivé sans heurts et surtout dans les délais. Et comme toujours, nous sommes contents de nous retrouver, parce que par dessus tout nous formons une famille, une bande d’amis. Dans ces conditions là, il est très facile de travailler. Pour le moment, nous le faisons avec beaucoup de sérieux et de sérénité.
Votre groupe s’est justement enrichi d’un ancien cadre de l’équipe, Raymond Kalla que certains anciens auraient recommandé au coach. Comment a-t-il été accueilli ?
Les choses ne se sont pas passées comme cela. Le retour de Kalla fait suite à la défection d’Armand Deumi au terme du dernier stage. A cette occasion, Raymond qui était de passage s’est laissé attendrir par notre désarroi de perdre un élément de notre système défensif et il a proposé ses services si jamais le coach pensait qu’il pouvait aider l’équipe. Il est encore en activité et plein d’envie et nous sommes contents de son retour. Pour la plupart d’entre nous, nous avons connu de bons moments ensemble. Et pour le combat de dimanche, il n’a pas résisté à la tentation d’apporter son aide à son pays. De toutes les façons, même lorsqu’il était volontairement à l’écart du groupe, nous avons gardé le contact et tout le monde est content de son retour.
Le match face à la Côte d’Ivoire c’est dans quatre jours est-ce que vous y pensez sans cesse ?
Nous savons que dimanche ce sera une bataille au sens noble du terme. Nous y pensons certes, mais pas tout le temps. Le plus important c’est de fourbir ses armes. C’est ce que nous faisons en ce moment lors des entraînements où nous travaillons dur depuis le début de la semaine. Et les coachs sont là pour nous montrer le chemin à suivre, même si en tant que professionnels nous sommes conscients du travail que nous avons à faire.
Est-ce que vous vous renseignez sur votre adversaire?
On ne préfère pas. On a une idée générale. On les a vus face à la France, mais on ne s’y intéresse pas outre mesure. Le plus important c’est nous. Dimanche en descendant sur la pelouse nous devrons être sûrs de nos forces. C’est la clé du match.
Vous êtes le coéquipier en club de Drogba. Avez-vous évoqué cette rencontre avec lui ?
Honnêtement on n’a pas fait allusion au match, même si au-delà du fait que nous sommes coéquipiers, nous sommes très proches. En réalité c’est notre entraîneur qui a évoqué cette rencontre. Il s’est posé la question de savoir comment nous allions nous comporter l’un envers l’autre. Nos coéquipiers aussi nous ont titillé à propos du match. Notre réponse à tous les deux a été que le meilleur gagnera et j’espère bien que ce sera le Cameroun.
A quel niveau d’importance situez-vous la rencontre de dimanche ?
Les mots me manquent pour exprimer mon état d’esprit. Dans la tête de tout footballeur professionnel, le rêve c’est de disputer des compétitions internationales et la plus belle de toutes c’est la coupe du monde. Par ailleurs, en tant que patriote, je sais que ce match représente beaucoup pour les Camerounais et nous devrons tout faire pour gagner, pour notre pays, pour nos supporters.
Samuel Eto’o Fils a promis une prime symbolique à l’équipe en cas de victoire. Comment ce geste a-t-il été perçu par le groupe ?
Samuel a pris la parole en tant que supporter. C’est sa façon à lui de soutenir son pays. C’est un plus pour l’équipe. On n’ a pas encore répondu à son geste. Tout ce qu’on sait c’est qu’on doit aller au charbon dimanche. Même sans primes, on va mouiller le maillot pour gagner ce match si important pour nous et pour les Camerounais. Ce match du 4 septembre en fin de compte n’a pas de prix.
Simon Pierre ETOUNDI