« Tout n’est pas fini. Le plus dur est à venir. C’est l’avenir qui est le plus difficile parce qu’on n’est sûr de rien. Pour l’instant tout le monde est content c’est bien. Mais il nous reste encore un match qu’il faut absolument gagner pour aller à la coupe du monde. Nous ne sommes pas encore qualifiés. Nous avons fait un bon pas vers la qualification, mais nous devons le confirmer. Face à l’Egypte, nous devrons nous méfier. »
Quelle appréciation faites-vous du match Côte d’Ivoire-Cameroun ?
Je crois que c’était un bon match entre deux bonnes équipes, sur une bonne pelouse et avec beaucoup d’ambiance dans les tribunes. Dans l’ensemble, je pense qu’on a vu de bonnes choses de part et d’autre. On a joué contre une bonne équipe, mais au vu de la prestation de l’équipe du Cameroun, la victoire est méritée. L’équipe du Cameroun a joué sans calcul et a été finalement récompensée pour ses efforts. C’est vrai que nous avons commis quelques erreurs défensives qui ont failli nous coûter cher. Mais globalement, nous avons rempli notre contrat.
Au-delà du résultat comment appréciez-vous la prestation de votre équipe ?
On peut toujours faire mieux. Mais je pense que le spectacle offert par l’équipe du Cameroun en Côte d’Ivoire face à un adversaire de grand niveau mérite qu’on le salue. Les joueurs camerounais ont démontré qu’ils avaient un mental solide et surtout qu’ils avaient vraiment envie de gagner ce match. A mon avis, c’est ça le plus important.
Par moments, on a eu peur. Qu’est-ce qui peut expliquer les errements défensifs de votre équipe ?
On a fait effectivement des erreurs qui ne doivent pas se produire face à des adversaires comme la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens ont de grands attaquants, des buteurs et ils ne faut pas les aider à marquer. Dans ce domaine nous avons un peu failli. C’est ça le foot. Il y a des bonnes attitudes et des moins bonnes. Mais dans l’ensemble, je pense qu’il y a eu plus de choses positives de la part de notre équipe. Il faut toutefois qu’on se remette en question pour ne plus répéter ce type d’erreurs, surtout dans la perspective des grandes compétitions comme la coupe du monde.
Maintenant que le Cameroun est en tête de sa poule, est-ce que le plus dur est fait ?
Tout n’est pas fini. Le plus dur est à venir. C’est l’avenir qui est le plus difficile parce qu’on n’est sûr de rien. Pour l’instant tout le monde est content c’est bien. Mais il nous reste encore un match qu’il faut absolument gagner pour aller à la coupe du monde. Nous ne sommes pas encore qualifiés. Nous avons fait un bon pas vers la qualification, mais nous devons le confirmer. Face à l’Egypte, nous devrons nous méfier.
Sur le plan tactique, vous faites confiance quasiment au même groupe, cela signifie que celui-ci vous donne entièrement satisfaction ?
On a souvent changé de joueurs aussi. Moi je ne convoque que les joueurs qui sont en forme et qui sont prêts à respecter les consignes qu’on leur donne. C’est la règle en football. Mais c’est vrai qu’il y a une ossature et elle va demeurer. Ceux qui jouent sont plus forts que les autres, c’est évident. Néanmoins, il y a toujours un ou deux joueurs qui viennent et qui peuvent apporter quelque chose à l’équipe.
Comment entrevoyez-vous la suite des éliminatoires pour le Cameroun ?
Je le répète que tout n’est pas fini. Il faut espérer que tout se passe bien. Tout peut arriver en football. Donc nous allons rester très concentrés sur notre objectif qui est de remporter notre dernier match. On a déjà réussi là où personne ne nous attendait, maintenant les gens pensent que c’est fini. Ce n’est pas vrai. Il faut rester mobilisé pour le dernier match.
Personnellement, vous êtes en passe de réussir le pari de qualifier le Cameroun pour la coupe du monde, est-ce que ce sont les prémisses d’un long bail avec les Lions ?
Je suis arrivé avec un objectif précis qui était de remporter tous les matchs qui nous restaient. Mais mon contrat intégrait aussi la coupe d’Afrique. Je pense que ce n’est pas le moment de penser à tout ça. Nous avons encore un match et après on verra.
Simon Pierre Etoundi