Les joueurs de l’équipe nationale de football du Cameroun sont entrés en stage hier lundi sur les hauteurs du Mont Fébé. Jusqu’à 01:00 h du matin, heure à laquelle nous quittions leur tanière de l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé, le gros des troupes était présent. Seuls manquaient à l’appel, le capitaine Rigobert Song, Rudolph Douala et Guy Feutchine. Les mesures disciplinaires prises par le ministre des sports sont encore foulées aux pieds.
L’hôtel Mont Fébé grouillait de monde hier en fin d’après-midi. La raison était simple. Les joueurs de l’équipe nationale du Cameroun y ont installé leur quartier. La veille déjà, Pius Ndieffi, Idriss Carlos Kameni, Lucien Mettomo et l’entraîneur des gardiens Jacques Songo’o étaient aperçus dans la ville aux sept collines. Le gros du contingent est arrivé ce lundi.
Malgré la présence de trois policiers postés à l’entrée, chaque joueur pouvait recevoir amis et parents. Idriss Carlos Kameni en a profité pour recevoir ses amis du quartier Obili dans le hall de l’hôtel, pendant près de trois heures. Quant au nouveau venu, Armand Deumi, il s’est instantanément lié d’amitié avec Valérie Mezague, et ils semblent inséparables.
Certains n’hésitent pas à monter dans leur chambre avec parents et amis, ce qui est pourtant interdit par le règlement intérieur de l’équipe nationale. Aucun dirigeant ne semble vouloir rappeler les joueurs à l’ordre, le stage ne commançant en réalité que mardi.
Artur Jorge et Lucien Mettomo sont restés dans leur chambre respective toute la soirée durant. Quant aux entraîneurs adjoints, Jules Nyonga et Raul Aguas, ils ont discuté entre autre de la performance de Douala et du match qu’il livrait hier contre le FC Porto.
Le meilleur joueur africain, Samuel Eto’o Fils, très sollicité, a dû réquisitionner une salle dans le bar de l’hôtel pour recevoir ses amis et surtout les membres de son fan club. Devant cette salle de fortune, on pouvait voir poster deux policiers et un homme d’un physique imposant qui s’assurait que chacun devait être reçu « en audience » son tour venu. Un fait qui n’est pourtant pas passé inaperçu est survenu alors que les membres de son Fan club appelé «parlement 9» lui posaient leur problème. Excédé, l’actuel meilleur buteur du championnat espagnol a claqué la porte. « Laissez-moi aller dormir, je suis très fatigué, il est déjà minuit » lança-t-il en se dirigeant vers l’ascenseur. Il a fallu l’intervention des hommes en tenue pour que Eto’o regagne l’ascenseur.
Malgré l’interdiction formelle des fans club par le ministre des sports, ce groupe, habillé en jaune, donc identifiable, n’a eu aucune difficulté à s’établir dans l’hôtel des Lions Indomptables. Devant notre étonnement face à ce spectacle, on nous a laissé entendre que dès ce mardi, on allait doubler de vigilance. En espérant cette fois-ci que parole soit tenue.
Guy Nsigué à Yaoundé