Le stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, était à moitié ‘vide’ dimanche dernier pour cette rentrée des lions indomptables. Ceci peut s’expliquer par le coût élevé des tickets d’entrées, 1500 le prix des virages était tout de même élevé pour le Camerounais moyen. On explique cette révision à la hausse des prix par les mesures de sécurité prescrites par la mission Fifa-Caf de passage à Yaoundé en février. On se rappelle que Walter Gagg avait beaucoup insisté sur la sécurité.
On a bien constaté que dimanche dernier il n’avait pas de fan-club au stade Ahmadou Ahidjo, ceci faisait suite à une décision du ministre des Sports interdisant les fans club lors des matchs des lions. On a aperçu simplement une banderole, ‘’Fan-club Lions indomptables ». Toutefois, plusieurs spectateurs arboraient les maillots de leur idole, on espère simplement que les Camerounais ingénieux qu’ils sont ne vont pas revenir avec une autre forme.
Le monde est ingrat, c’est comme cela qu’on pourrait résumer la situation vécue au stade dimanche dernier. On se serait attendu qu’on observe une minute de silence en mémoire de Oumarou Mamoudou ancien lion indomptable décédé le 23 mars dernier à Maroua dans son Extrême Nord natal. Mais dimanche, personne n’y a pensé même pas les joueurs. Pourtant, l’ancien joueur de Kohi club de Maroua et de l’Union de Douala fut un phénomène des terrains africains dans les années 1985-90 où sa vitesse de course n’avait d’égale. Il participa à sa première coupe d’Afrique des nations en 1986 en Égypte avec le coach Claude Leroy. Les défenseurs égyptiens se souviendront de son entrée en jeu au cours d’une finale anthologique. Le gars de Maroua se faisait déculotter à chaque coup d’accélération ; une vraie terreur des défenses… Comme le monde est ingrat ! Salut l’artiste et paix à ton âme.
Le ministre des Sports Philipe Mbarga Mboa, une fois le dernier coup de sifflet final donné par le central sénégalais Badara Diatta, s’est immédiatement rendu dans les vestiaires des Lions. On voyait le minsep debout transpirant à grosses gouttes, félicitant les joueurs, les entraîneurs, l’encadrement administratif. Le minsep a ensuite invité les joueurs à son domicile. C’est d’ailleurs dans sa somptueuse villa de Nlongkak que Song Bahanag et ses camarades ont reçu leur prime de victoire.
Douala Mbella Rodolphe, le dossard 18 des Lions et sociétaire du Sporting de Lisbonne au Portugal, a profité de ce match contre le Soudan pour fouler pour la première fois le sol de la capitale camerounaise. Avant ce match il n’avait jamais eu la chance de mettre les pieds à Yaoundé. En effet, il est parti du Cameroun alors qu’il n’avait que 14 ans pour le centre de formation de Saint Étienne en France. Le camerounais dit être flatté par les collines et la verdure qui jonchent la ville de Yaoundé.
Odo Oba Boladji de nationalité Nigériane était le commissaire de sécurité de la rencontre Cameroun- Soudan. On le voyait partout à la fois, rappelant les journalistes à l’ordre, demandant aux coachs d’aller s’asseoir. Boladji n’a pratiquement pas regardé le match. On se souvient que lors de la visite du stade omnisports en février dernier il était en compagnie de Walter Gagg. C’est lui qui était Commissaire du match Coton – Aviaçao comptant pour les 16ème de final de champion’s league. Dommage que le Nigérian ait refusé de parler à la fin du match.
Ce qui servait de Zone mixte pour les interviews d’après match était quand même risible. Pas de place assisses, les journalistes se bousculaient pour tendre le micro au joueur qui s’exprimait. La fecafoot qui a aménagé cet espace s’est simplement arrangée à bien dresser la banderole où on pouvait voir l’effigie des trois sponsors. Devant ce spectacle, les journalistes soudanais n’ont pas cru devoir se prêter à ce jeu qui relevait d’une autre époque. De plus en plus à la maison de football de Tsinga, on méprise les journalistes.
Rassemblées par Guy Nsigué à Yaoundé