Lundi 3 Octobre, aéroport de Roissy 2F. Après les départs dimanche de Eto’o, Mbami, Meyong Zé et Angbwa, d’autres Lions ont pris le vol d’Air France du matin pour rejoindre Yaoundé. Six autres suivront mardi pour commencer le stage en vue de la rencontre cruciale contre l’Egypte. Convoqué pour pallier l’absence de Assou Ekotto, le défenseur rennais Perrier Doumbé s’est malheureusement blessé dans son match contre Lyon dimanche en soirée. Il est donc forfait et ne sera pas du voyage.
Titularisé dans la défense de Rennes pour la 7eme fois en 10 journées, Jean-Joël Doumbè Perrier et ses coéquipiers accueillaient dimanche le champion de France, Lyon, dans l’espoir de le faire tomber pour la première fois de la saison. Après avoir mené, Rennes est rattrappé au score puis dépassé par un but du portugais Tiago. Cinq minutes après ce but, le camerounais, suite à un choc avec Sydney Govou, est touché à la cheville gauche. Perrier est obligé de sortir, cédant sa place à son jeune compatriote Stéphane Etoundi-Mbia (78eme).
Après des examens approfondis, Perrier Doumbè est diagnostiqué d’une grosse entorse:
c’est donc logiquement qu’il est absent lundi matin à l’enregistrement du vol à destination de Yaoundé via Douala. Son forfait est annoncé pour la rencontre de samedi. Par contre, étaint bien présents les autres Lions ayant joué également la veille: Jean II Makoun, arrivé avant 8 heures, en compagnie de son coéquipier nigérian Peter Osaze Odemwingie. Celui-ci s’apprête lui aussi à rallier sa sélection, les Super Eagles, qui sont en ballotage défavorable avant leur match de samedi contre le Zimbabwé.
« Nous devons absolument les battre, par n’importe quel score, et espérer que les Rwandais, de l’autre côté, jouent le jeu » Osaze espère que les Angolais, en déplacement à Kigali, ne gagnent pas pour permettre aux nigérians d’aller une nouvelle fois en coupe du monde. Il souhaite ainsi accrocher « une quatrième qualification consécutive des Super Eagles, un record pour notre pays, après 1994, 1998 et 2002 »
Olembé, Atouba, Matoukou et Ndieffi sont les autres joueurs qui viennent s’enregistrer. Leurs camarades venus de diverses villes européennes sont en transit et ne sortent pas de la zone sous douane: les « grecs » Ebédé et Feutchiné les « espagnols » Ngom-Komè et Webo, l' »italien » Womè et le « suisse » Deumi.
La plupart d’entre eux ont connu des fortunes diverses dans la semaine: titularisation pour Womè, Deumi, et Makoun en Champions League, élimination en coupe de l’Uefa pour Matoukou, Webo, Ndieffi, ainsi que les voyageurs du lendemain Song et Saidou (Galatasaray) et Rodolphe Douala (Sporting Portugal). « Je ne crois pas que ces éliminations vont nous pertuber en vue du match de samedi » disait en substance Eric Matoukou, qui n’avait pas non plus joué la veille en championnat belge, écarté de dernière minute.
Le jeune latéral droit du RC Genk ratait ainsi l’occasion de se mesurer au GB Anvers de Pius Ndieffi. « On fera le vide dans nos têtes pour bien préparer le stage de Yaoundé » ajoutait le jeune Matoukou, le visage souriant dégageant une sérénité non feinte.
Un passager prestigieux faisait partie du voyage, lui aussi en transit: c’est Jean Manga Onguéné, ancienne gloire du Canon de Yaoundé et des Lions Indomptables, dans les années 70/80. Aujourd’hui à la Fifa, « Jean Monny » comme on le surnommait dans le temps, débarquait ce lundi matin directement du Pérou, où il venait d’assister au championnat du monde de la Fifa U17.
« J’ai vu de belles équipes là-bas, et j’en supervisais certaines pour faire des rapports techniques pour la Fifa. Le Brésil, la Turquie, et bien sûr le Mexique m’ont beaucoup impressionné« . Membre du Groupe d’Etude Technique de la FIFA (TSG), Manga Onguéné était chargé, avec cinq autres experts du football mondial de découvrir notamment les principales avancées techniques affichées par le football de jeunes ou simplement les futures vedettes. Et les équipes africaines alors? Le ballon d’or africain en 1980 est le premier désolé de l’élimination prématurée au premier tour des trois équipes du continent noir engagées dans la compétition. « Il a manqué de l’expérience aux Gambiens, qui n’ont pas su gérer leur tournoi malgré deux victoires aux deux premiers matches« .
Il est temps pour tous de rejoindre les avions. On aperçoit les Colombiens Mario Yepes et Ivan Cordoba, sur le point de faire le long voyage de Bogota, pour la réception du Chili. Le défenseur du PSG, 6eme pour le moment avec son pays dans les éliminatoires estimait que « Ce sera dur, mais il faudra tout faire pour accrocher la cinquième place du groupe unique sud américain » synonyme de match de barrage face à l’Australie.
Webo, auteur de trois buts à Abidjan est en transit, en provenance d’Espagne mais il est déjà 1OH et il risque de rater son vol pour le Cameroun. Ses coéquipiers ont déjà traversé les formalités de police, le vol est déjà fermé mais Achille arrive tout de même à les rejoindre juste à temps, avant le décollage de 10H20. Ouf!
En résumé, départ d’Eto’o, Mbami et Zé Meyong dimanche matin. En soirée, Benoit Angbwa prenait le vol de la Cameroon Airlines. L’ancien lillois, dont on avait perdu la trace en club annonce qu’il est retourné pour l’instant au Nacional de Montevideo en Uruguay. Avant d’embarquer, Benoît rappelle que les Lions vont prendre le match au sérieux. « Ce sera plus dur que la rencontre d’Abidjan, et nous sommes prêts à nous concentrer, même 100 minutes s’il le faut samedi après midi« . Mardi matin, ce sera le tour des « turcs » Song, Saidou, Souleymanou et Kalla, ainsi que Djemba et Douala.
Jean-Pierre Esso, à Roissy Charles de Gaulle