Le fait marquant de la dernière journée des éliminatoires couplées coupe du monde/CAN 2006 aura été cette rencontre, que d’aucuns ont taxée d’inopportune, entre le sélectionneur des Éléphants de Côte d’ivoire, Henri Michel et la DTN à la fédération égyptienne de football.
Annoncée comme rencontre en vue de la tenue d’un stage de préparation pour son match contre le Soudan, cette rencontre a été vite vue à travers une autre ornière, celle qui lui confère une demande de « soutien », en expressionniste, un arrangement pur et simple pour freiner l’élan des Lions indomptables vers une cinquième qualification d’affilée. Du coup, cet incident remet sous les feux de la rampe ce fameux match du 08 octobre, au moment où le public égyptien semblait avoir tourné son regard vers le derby égypto africain entre Al-Ahly et Zamalek pour le compte des demi-finales de la champions league africaine.
Ce qui au départ était juste une rumeur a pris autant d’ampleur dans la rue égyptienne que certains journaux ont consacré plusieurs colonnes de leurs quotidiens pour commenter ce fait. La rencontre entre Henri Michel et Mohamed Al-Siyagui est une vérité de Lapalisse. Elle a bien eu lieu. Ce qui a filtré de cette rencontre selon al-Siyagui n’est rien d’autre que la préparation du stage de l’équipe ivoirienne en vue de son match capital contre le Soudan. La suspicion naît du fait que Henri Michel ait choisi l’Égypte pour son stage ; or cette Égypte rencontre le Cameroun, et le résultat de ce match intéresse la Côte d’ivoire à plus d’un titre. Si ce choix repose sur le critère de proximité avec le Soudan, la Libye est aussi voisine au Soudan. Pourquoi L’Égypte ?
La rue égyptienne, dont le pouls augmente le taux de battement parce que soucieuse pour son équipe fanion, qui donne des signes d’essoufflement rapide et ne rassure pas à l’approche du « Mondial africain », voit d’un mauvais œil cette démarche de Al-Siyagui réputé pour ses frasques. Elle a encore en mémoire le ZÉRO obtenu par l’Égypte pour l’organisation du mondial 2010 ; à l’époque, le coordonnateur de la promotion de la candidature égyptienne était ce même Al-Siyagui. Elle redoute des « sanctions », des « pressions », et tout ce qui jetterait le discrédit sur le foot égyptien. Raison pour laquelle elle s’inscrit en faux contre le fait de faire ce qui revenait aux ivoiriens de faire, s’ils tenaient à leur qualification.
La réaction camerounaise à cette « affaire » a été assez timorée. Elle n’a pas satisfait les attentes des amateurs du sensationnel et de grands titres pompeux et ronflants. À part un rapport que l’ambassade du Cameroun aurait envoyé à l’intention des autorités camerounaises pour leur mettre au parfum des manœuvres qui semblent se tramer, les médias sont restés dans l’expectative, alors qu’au Caire on s’attendait à une réaction « musclée », des revendications tous azimuts qui installeraient toute une joute oratoire par presses interposées. Ce qui aurait sûrement planté un autre décor à la veiller d’un match aussi capital que celui du 08 octobre prochain à Yaoundé. Le silence, voire la maturité des autorités camerounaises a laissé pantois plus d’un. Mieux vaut concentrer toute l’énergie pour ce match qui se jouera avant tout sur le terrain. Les égyptiens ont appris cela à leurs dépens, et ce qui semblait être l’attraction disparaît petit à petit pour laisser la place à la préparation proprement dite du match du 08 octobre.
Le sélectionneur des Pharaons a convoqué 28 joueurs pour la préparation du match contre le Cameroun. Dans cette liste de présélectionnés, on note l’absence remarquable du gardien Nader Al-Sayed (Al-Ahly) pour manque de compétition avec son club depuis le début du championnat. Même cas pour le gardien du Zamalek Abdel Wahid al-Sayed, blessé lors de la rencontre du championnat face à Harass al-Hodoud. Pour renforcer ce compartiment où le seul gardien en exercice reste Essam al-Hadary (Al-Ahly), Hassan Chéhata a convoqué Ibrahim Farag (Ghazl al-Mahalla), Samir Achour (Ittihad d’Alexandrie) et Mohammad Abdel Moncef (Zamalek). Parmi les absents, on note aussi celle du libéro d’Al-Ahly Emad an-Nahhass, et du virevoltant Mohammad Barakat (Al-Ahly). Parmi les 28 présélectionnés, 21 évoluent dans le terroir et 7 évoluent en Europe.
Le stage débute le 28 septembre au stade annexe du stade international du Caire qui vient d’être cédé à la fédération après rénovation. Les joueurs du Zamalek vont rejoindre le groupe au soir après leur match contre Benzerti de Tunisie pour le compte de la champions league Arabe. Au terme de ce stage, 20 joueurs seront retenus pour le voyage de Yaoundé qui est prévu pour le 04 octobre.
Liste des présélectionnés Égyptiens
Gardiens :
- Essam El-Hadary (Al-Ahly, Egypte)
- Mohamed Abdel Moncef (Zamalek, Egypte)
- Samir Achour (Ittihad, Egypte)
- Ibrahim Farag (Ghazl al-Mahalla, Egypte)
Défenseurs:
- Ahmad Saleh (Ittihad, Egypte)
- Mohammad Youssef (Ittihad, Egypte)
- Tareq Saïd (Zamalek)
- Amr Dessouqi (Ismailiyya, Egypte)
- Ahmad Fathi (Ismailiyya, Egypte)
- Wàel Gomaa (Al-Ahly, Egypte)
- Mohammad Abdel Wahhab (Al-Ahly, Egypte)
- Abdel Zahir El-Saqqa ( Konyaspor, Turquie)
- Amir Azmi Megahed ( Paok, Turquie)
Milieux:
- Mohamed Chawqi (Al-Ahly, Egypte)
- Mohamed Abou Treika (Al-Ahly, Egypte)
- Hassan Mostafa (Al-Ahly, Egypte)
- Samir Sabri (Enppi, Egypte)
- Ahmad Hassan (Besiktas, Turquie)
- Hossam Ghali (Feyenoord, Pays Bas)
- Hosni Abdo Rabbo (Strasbourg, France)
Attaquants:
- Emad Meteeb (Al-Ahly, Egypte)
- Ossama Hosni (Al-Ahly, Egypte)
- Abdel Halim Ali (Zamalek, Egypte)
- Amr Zaki (Enppi, Egypte)
- Ahmad Eid Abdel Malik (Harass Hodoud, Egypte)
- Mohamed Zidan (Meinz, Allemagne)
- Ahmad Hossam “Mido” (Tottenham, Angleterre)
Moustapha Nsangou au Caire