« Je tiens à dire que je suis content de prendre enfin ma fonction de médiateur de plein pied. Je précise que je ne suis pas l’homme miracle. J’espère être une bonne interface entre les joueurs et les differentes instances de l’équipe nationale. Au sujet de Lauren, vous savez, quand un joueur se dit disposé à rejoindre l’équipe nationale mais qu’il ne le fait pas en fait, force est de se demander s’il a vraiment la même fibre que nous pour le football. Le Cameroun lui donne quand même de belles opportunités sur le plan sportif ».
Plusieurs personnes dont moi avons essayé de contacter Lauren, en vain. Je ne suis pas persuadé que ce soit fini, on l’espère, mais pour l’instant c’est le statu quo. À vrai dire, je crois qu’on peut faire de grandes choses avec ou sans lui, mais sûrement ce serait mieux avec. mais je ne pense pas que le sort du Cameroun repose sur ses épaules, même s’il peut être une vraie valeur ajoutée dans ce groupe.
Camfoot.com: Quid de Emana venu ce matin (mardi), mais pas dans le groupe ce soir?
Patrick Mboma : C’est le choix de l’entraîneur. Je ne sais pas si Achille était vraiment prêt à apprendre sa non-sélection. Il s’est passé des choses qui ont fait croire à l’entraîneur qu’il n’était pas primordial de le retenir. C’est dommage. On croit en ses qualités comme celles de ceux qui ont été appelés, et même d’autres qui ne sont pas là non plus cette fois-ci. J’ai fait part à Achille de ma désolation, je l’ai encouragé, je continuerais de le faire et j’espère qu’il ne baissera pas les bras et saura devenir un vrai lion conquérant, qui ne souffrira plus de discussion au moment de ses convocations à l’avenir.
Camfoot.com: Le fait de jouer le match de bienfaisance de Barthez lundi soir lui aurait-il desservi alors?
Patrick Mboma : Apparement, car il aurait dû être là. Le coach a pensé que cela n’était plus utile de l’appeler. C’est dommage parce que ce match était important pour lui. Il l’a fait savoir au préalable, il avait demandé une permission. Il fallait considérer le côté « coeur », parce que quand on parle de l’explosion de l’usine AZF, Achille fait partie des victimes, même si ce n’était pas physiquement. Son salon a explosé ce jour-là. Il aurait pu y passer. Par solidarité, il est logique qu’il ait eu envie de participer à ce match.
Mais après, il se passe tellement de choses en football. On ne peut pas être dans la tête de l’entraîneur. Il faut simplement lui faire confiance. On lui a donné les destinées de l’équipe nationale, c’est lui et les joueurs qui devront faire la difference pour nous rapporter les 12 points qu’on espère engranger d’ici la fin de ces éliminatoires.
Propos recueillis par Jean Pierre Esso