En route pour Cotonou où ils rencontrent les Ecureuils
du Bénin samedi prochain pour le compte de la septième
journée des éliminatoires couplées Can-Mondial 2006,
les Lions indomptables ont fait escale dans la
capitale camerounaise cet après-midi pour une ultime
bénédiction. Prévu pour durer une heure, le petit
arrêt de la délégation Cameroun s’est avéré plutôt
long…
« Je suis venu vous remercier d’avoir choisi notre
compagnie nationale la Camair, pour effectuer votre
voyage de Paris et celui qui va partir tout à l’heure
à Cotonou. Ceci parce que vous êtes une grande équipe,
et tout le monde compte sur vous ». Ces propos sont de
Paul Hamani Ngamo, administrateur provisoire de la
Camair. Nommé à la tête de la compagnie aérienne
camerounaise depuis quelques mois par le chef de
l’état, il est donc parti de Douala où il réside pour
porter son message aux Lions indomptables. Outre le
patron de la Camair, plusieurs personnalités de la
république sont venues attendre les Lions. Martin
Aristide Okouda, ministre des travaux publics est venu
non seulement encourager les Lions, mais surtout prêter
main forte à son collègue du ministère des Sports et
de l’éducation Physique, Dieudonné Philippe Mbarga
Mboa. Les parents et amis des joueurs sont venus
nombreux les encourager, mais ils n’ont
malheureusement pas eu accès au salon d’honneur où se
trouvaient les joueurs. L’officier de police Ndzomo
Célestin chargé de veiller à la sécurité des Lions
pendant cette escale a été parfois obligé de brutaliser
ceux des parents qui insistaient.
Il était 14H 50′ lorsque l’avion, Boieng 767 ER baptisé le Dja, en provenance de Paris
et ayant à son bord la délégation camerounaise de
retour du stage en France à atterri sur le tarmac de
l’aéroport de Yaoundé Nsimalen. C’est le Minsep qui
est descendu en premier, ensuite Artur Jorge et ses
adjoints Raul Aguas et Jules Frédéric Nyongha. Il faut
attendre plus de Vingt minutes pour voir le premier
joueur, Jean Makoun faire son entrée dans le salon
d’honneur. On nous apprendra par la suite que chaque
joueur voulait s’assurer que ses bagages sont
transférés dans l’avion qui devait aller à Cotonou. On
a tout de même constaté l’absence du président de la
Fecafoot Iya Mohammed qui était bel et bien à Paris.
Toujours dans le chapitre des absences, on note celle
du préparateur psychologique, Yannick Noah.
Sur le visage des joueurs se lisait un peu la fatigue du voyage,
mais les premiers mots étaient « il nous faut
absolument gagner samedi à Cotonou ». Même si l’Egypte
et la Côte d’Ivoire, sérieux prétendants à la seule
place disponible pour la coupe du monde 2006 dans le
groupe trois, jouent vendredi, les Lions disent ne pas
s’occuper des autres ; « il faut simplement gagner sans
se poser les questions », disait Guy Feutchine. Le
champion d’Espagne Samuel Eto’o Fils pendant tout le
temps de cette escale était assis derrière un fauteuil,
grignotait de temps en temps quelques les frits de
plantain. Il discutait avec quelques personnes du
futur centre de formation que Barcelone s’apprête à
lui construire au Cameroun. Artur Jorge, le coach à
la moustache, répondant aux questions de la presse, et
s’est longuement expliqué sur les cas Lauren et
Achille Emana. Le Portugais a aussi tenu à préciser
qu’il n’a aucun problème avec la presse privée
camerounaise. « Celui qui a dit ça, je ne veux pas le
qualifier, mais ce n’est pas vrai. A paris j’ai
discuté avec tout le monde sans distinction… »
Certains joueurs en ont profité pour parler de leur
avenir en club. On apprendra par exemple que Makoun
restera à Lille alors que Feutchine souhaite partir du
club grec Poak Salonique. Comme à son habitude, Pierre
Womé le revenant n’a pas voulu parler à la presse,
prétextant que ses propos sont souvent déformés par
les hommes de médias. Outre la délégation venue de
Paris, plusieurs personnes sont venues compléter celle-ci, pour le voyage du Bénin. La Fecafoot par exemple
comptait neuf personnes dans la délégation, même les
secrétaires de la maison de football de Tsinga ont
fait le déplacement, curieusement personne de la
cellule de communication de la Fecafoot n’a été
retenue pour le voyage. Une délégation pléthorique et
pourtant il a été refusé à Artur Jorge deux joueurs
supplémentaires sous le prétexte qu’il y’a pas
d’argent. Toutefois, une quinzaine de journalistes de
la presse public et privée ont fait le déplacement de
la capitale Béninoise. Il était 18h lorsque les Lions
quittent le pays avec pour seul objectif, »dévorer »
les Écureuils.
Guy Nsigué à Yaoundé