A une semaine du coup d’envoi de la Coupe du monde de soccer, les prostituées de Rio ont lancé mercredi une collection de t-shirts vert et jaune, aux couleurs du Brésil, où sont imprimées des phrases à double sens à forte connotation sexuelle.
«Eu jogo pelada!» (jeu de mots sur «je joue au foot» ou «je joue à poil») ou encore «Mete pra dentro, Seleçao!» (mets-le (le but ou le sexe), sélection brésilienne!») sont certaines des devises figurant sur les maillots qui portent tous dans le dos le numéro 69, une allusion à la position de sexe oral.
Intitulée «Daspu football club», la nouvelle collection été dessinée par Sylvio de Oliveira qui rappelle que Daspu est à la fois un pied de nez à «Daslu», la boutique la plus luxueuse à Sao Paulo, et un jeu de mots avec «das putas» (littéralement «des putes»).
Les t-shirts sont vendus 32 reais (17 dollars).
«Le prix est la moitié de celui d’une passe dans la banlieue de Rio où je travaille», a confié à Folha, Gerenilza Marinho, 56 ans, prostituée et mannequin de la griffe.
Nilza, sur surnom, sera l’une de celles qui défileront mercredi soir sur la place Tiradentes, au centre de Rio, où travaillent encore quelque 300 prostituées, pour présenter la collection.
Daspu a été fondée il y a cinq ans par Gabriela Leite, 58 ans, ex-prostituée, pour lutter contre la discrimination de la profession et procurer des revenus aux «travailleuses du sexe» vieillissantes.
Leite est aussi responsable de l’Organisation non gouvernementale de prévention du sida et de défense des droits des prostituées DAVIDA, qui s’occupe de 4500 femmes dans l’Etat de Rio.