Après le match contre le Brésil, le vice-capitaine des Lions s’est arrêté devant la presse. Le mot juste, la verve constante, Enoh Eyong a abordé en quelques minutes les sujets d’actualité autour de l’équipe nationale. Entretien …
Quelles sont vos impressions après le match ?
Je sors de ce match avec des impressions positives surtout avec la manière avec laquelle on a commencé le match. On a causé beaucoup de difficultés à l’équipe brésilienne. Je pense qu’en rentrant on part avec du positif mais aussi avec beaucoup de déception. On ne peut pas le cacher. On a deçu le peuple camerounais, on a deçu nous même, il faut qu’on rentre voir ce qui ne s’est pas bien passé.
Comme expliquer cette dynamique du troisième match ?
Honnêtement, je ne sais pas comment expliquer. Souvent dans des compétitions il y a des équipes qui montent en puissance. Ca nous est arrivé puisque le deuxième match était meilleur. Si on n’avait passé le premier tour, je pense qu’on allait vraiment monter en puissance. Dommage ! Dans une coupe du monde, ça ne pardonne pas avec des équipes comme le Brésil qui ont des qualités.
Quel jugement portez-vous sur votre performance pendant cette coupe du monde ?
Quand on fourni les efforts même à 100 % et que ça ne tourne pas bien avec l’équipe vous n’avez pas de résultat positif. Moi je vois le collectif en premier, si je joue à 100 %, je regarde d’abord la performance de l’équipe parceque ce n’est pas le tennis. Je vois ça comme un échec pour nous tous.
Qu’est ce que le coach vous a dit dans le vestiaire ?
Il nous a dit que la compétition est fini, qu’il y a d’autres compétitions qui arrivent, il faut qu’on tire des leçons positives de cette coupe du monde. En ce qui nous concerne nous même, chacun doit rentrer chez soi et faire une auto critique de ce qui n’a pas marché.
Est-ce que le coach vous a donné rendez-vous ?
Non, pas de rendez-vous. Après une compétition comme celle ci, beaucoup de chose peuvent arriver. Personne ne sait s’il sera là ou pas. Déjà, les joueurs vont rentrer dans leur club et prendre des vacances. Souvent après une compétition comme celle ci, c’est très facile pour un joueur de perdre l’envie de jouer au football, il faut se remotiver, voir la famille et se ressourcer pour la saison qui arrive.
En votre qualité de vice-capitaine, souhaitez-vous que le coach reste ?
Je n’étais pas l’une des personnes qui l’a amené en équipe nationale. Je suis seulement un joueur. Dès qu’il y a un coach, je le respecte, je travail seulement comme un joueur et je ne suis pas la personne qui est responsable de choisir le coach ou pas.
Avez-vous cru après le but de Matip ?
Nous sommes venu jouer un match. Et, en déhors du résultat, il était claire qu’on n’allait pas servir le match sur un plateau en or au Brésil. Il fallait qu’on mouille le maillot, qu’on montre un autre visage pour nous et pour le peuple camerounais. C’est sur cette lancée qu’on a commencé le match.
Quel méssage pour le peuple camerounais ?
Nous en tant que joueurs, en tant que artisans partis représenter notre pays dans cette coupe du monde, on a échoué. Ca c’est claire, on ne peut pas en redire, on n’a pas d’excuse et il faut qu’on l’accepte. Comme nous sommes des enfants du Cameroun, on ne peut pas nous rejetter parcequ’on a échoué. Il faut se remobiliser ensemble, voir les choses qui n’ont pas marché et espérer que ça va aller mieux dans le futur avec l’aide de Dieu.