Une forte escouade de militaire fédéraux quadrille le secteur. La sortie latérale droite choisie pour l’équipe nationale du Cameroun est aux couleurs des treillis. Police municipale et garde civile se sont joints également à la police militaire pour assurer la sécurité des Lions indomptables. La foule jadis constituée de quelques dizaines de personnes, s’agrandit peu à peu, au fur et à mesure que l’information circule et que l’on apprend qu’enfin le Cameroun est au pays de Pélé. Mais il ne faudra pas d’effort pour les hommes en ténue de contenir les fans et curieux très peu nombreux, voire moins nombreux que ceux qui les tiennent en laisse.
Dans la foule, quelques six ou sept Camerounais tente de se démarquer par leurs ténues aux couleurs du pays. «Enfin», soupire Oscarine. «Nous sommes là depuis mardi ; il y a eu tellement de renvois qu’on s’inquiétait ; finalement ils sont là», jubile celle qui prend des photos à n’en plus finir, à une délégation qui disparait en quelques minutes. Le bus des Lions pratiquement à la queue, pour quelques minutes devant la foule, puis direction l’hôtel Sheraton, à moins d’une dizaine de kilomètres de l’aéroport.
Retour vers le futur
Ici, une foule immense attend les quadruples champions d’Afrique. Mais il sent une odeur d’insatisfaction : «On aurait pu être plus nombreux que ça, mais l’organisation n’a pas tenu compte de nous qui sommes ici. Nous nous sommes organisés comme nous pouvions, et depuis mardi nous sommes ici, le programme est tout le temps changé. Et on nous parlait d’affaire d’argent encore», se plaint Osky France, une Camerounaise de Sao Paulo. Cependant, «Tout est fini. Maintenant qu’ils sont là, oublions le passé et regardons l’avenir»
Annoncés plusieurs fois, sans suite, les Lions indomptables se seront joués de leurs fans et des autorités de l’Etat de Espirito Santo, parce qu’annoncés plusieurs fois sans suite. Dès 09h, heure locale (13h à Yaoundé), la presse a pris position à l’aéroport de la capitale de l’Etat de Espirito Santo. Des émissions spéciales en direct, reporters et paparazzis lorgnent les tableaux électroniques. Quand arrivent les journalistes camerounais, on croit avoir trouvé de bonnes sources pour la vraie heure d’arrivée de l’équipe nationale de leur pays. Cette fois-ci, ce sera pour 12H30, heure de Vitoria. De quoi décourager plus d’un. «Je voulais voir l’équipe du Cameroun ; j’ai appris dans les informations qu’elle arrivait ce matin, et depuis ils n’arrivent pas», se plaint un fan des Lions. Plusieurs autres journalistes sont rentrés. «J’avais à faire une émission en direct ici ; j’ai fait ce que je pouvais», s’est découragé une consœur, avant de promettre qu’une équipe viendra tourner pour le journal du soir.