Revenues d’Abuja dans la nuit de mercredi à jeudi où elles ont perdu (0-1) contre les Nigérianes en amical, elles ont dormi sur des fauteuils à la réception d’un hôtel et n’ont pas eu leurs primes de stage.
C’est ce qui s’est passé dans la nuit de mercredi à jeudi. Les Lionnes Indomptables sont arrivées à Yaoundé autour de 1h30 et ont été conduite à leur lieu de départ, à savoir un hôtel de la place. Malheureusement, elles n’ont plus retrouvé leurs chambres et ont passé la nuit sur des fauteuils de la réception de cet hôtel. Et pour cause : les chambres n’avaient pas été réservées pour ces filles. Selon nos sources, le représentant du ministère des Sports a déclaré ne plus disposer de l’argent pour payer la nuitée. Aucune joueuse n’a été capable de se payer une nuitée parce qu’elles avaient toutes les poches vides. Leurs primes olympiques n’ont pas été payées avant le départ de Yaoundé vendredi dernier comme il est de coutume au sein des équipes nationales. De là à susciter l’ire des joueuses que nous avons rencontrées hier. « Nous sommes fières d’avoir pu disputer des matchs amicaux avant la compétition, comme nous souhaitons souvent. Mais, si nous allons être négligées de la sorte ce n’est pas sérieux. Nous avons fait un voyage où à l’aéroport nous portions nos bagages en main et sur la tête, parce que personne ne peut payer des frais de charriots pour nous », se plaint une joueuse sous anonymat. Et une autre d’évoquer les difficultés de leur voyage. « Nous sommes parties d’Abuja à 4h du matin pour arriver à Lagos à 8h où nous avons attendu des heures durant pour décoller à 19h15, sans boire au moins de l’eau. Arrivées à Douala autour de 21h30, le bus nous attendait et on a pris la route pour Yaoundé où nous sommes arrivées tard pour dormir dans des conditions difficiles », a-t-elle expliqué.
La disette dans les caisses
Joint au téléphone, Oumaraïni, le directeur administratif des équipes nationales (Daen), parle d’abord des termes de négociation du match : « C’est la Fécafoot qui a négocié ce match avec la partie nigériane et un contrat a été fait. Il a été convenu que nous devions assurer le transport aller et retour de notre délégation. Le ministère des Sports l’a fait. Une fois arrivé au Nigeria, c’est l’autre partie qui devait s’occuper de l’hébergement et du reste ». Avant d’expliquer : « Il y a eu un retard de vol et nous n’avons pas eu l’information. Nous attendions l’équipe à 14h. Et c’est à 21h que j’ai été appelé quand la délégation est arrivée à Douala. Or, l’hôtel avec lequel nous avons des facilités était occupé par l’équipe nationale de football junior. Le budget n’étant pas toujours disponible, il m’était impossible de trouver un autre hôtel pour ces joueuses à ce moment-là. J’ai même proposé qu’elles prennent des taxis en course pour retourner dans leurs domiciles. Ce match n’étant pas budgétisé, la Fécafoot pouvait trouver une solution, puisqu’elle avait son représentant dans la délégation pour ce voyage ». Le Daen confirme bien la question des primes qui se pose. « A ce sujet, c’est toujours une question de la disponibilité de l’argent. Le ministère des Finances tarde toujours à débloquer cet argent et c’est pour cela que nous sommes en difficulté pour payer les primes. Dès qu’il y aura de l’argent, les filles seront immédiatement payées. Si la situation ne se décante pas rapidement, les autres équipes nationales qui sont en stage vont avoir des difficultés », nous a-t-il confié. Les Lionnes rentrent à nouveau en stage le 9 mai prochain à Yaoundé. Un regroupement qui va les conduire au match aller du 24 mai prochain contre le Sénégal à Dakar, comptant pour le dernier tour éliminatoire qualificatif pour la Can féminine qui aura lieu en octobre prochain en Namibie.