Rien de meilleur qu’un bon vieux derby. Surtout dans une phase finale de CAN, car c’est dans ce genre rencontre à double enjeu, celui de la compétition officielle et celui de la domination régionale, que le spectacle est parfois de grande qualité. La dernière rencontre e la première journée n’a pas fait mentir la règle. Au terme d’un match acharné le Mali l’a emporté par 1 but à 0.
En pénétrant sur le terrain, on sentait au sein de la Guinée et du Mali une concentration extrême. Elle était affichée sur le visage des joueurs. Et on n’allait pas être déçus car dès le début on comprit vite que les deux équipes n’avaient pas à se découvrir puisque ce sont deux football qui ont joué tant de matches ensemble, curieusement un seul en phase finale de CAN, en 2004 en Tunisie. Le Mali s’était qualifié au terme d’une belle rencontre.
A Franceville les deux équipes se sont engagées tout de suite. La première occasion de but est signée Ibrahima Traoré pour la Guinée qui oblige Soumaïla Diakité à repousser des deux mains. Le gardien du Stade Malien de Bamako est encore sollicité sur une tête d’Ismaël Bangoura mais il se détend comme un serpent sortant de sa boîte pour détourner en corner. Le jeu est emballé avec des Guinéens très offensifs et des Maliens plus attentistes.
Les joueurs entraînés par le Français Michel Dussuyer se démènent pour faire la différence mais comme c’est souvent le cas dans ce genre de rencontre, ce sont les Maliens qui vont ouvrir le score sur une action collective à trois un ballon parti de la droite prolongé d’un centre et une passe en retrait pour Bakaye Traoré qui, légèrement à l’extérieur de la surface adresse un tir très puissant qui fait mouche. Le chronomètre affiche alors trente minutes de jeu et le Mali mène 1-0.
Quatre minutes plus tard, Ismaël Bangoura aura une belle occasion d’égaliser après un joli crochet qui le mettra en bonne position à l’intérieur de la surface mais pour avoir peut-être voulu glisser le ballon entre les jambes de Diakité il n’obtiendra pas la récompense de son joli geste technique.
Avantage au Mali à la mi-temps mais la domination territoriale des Guinéens se traduisait au nombre de corners, six pour le Syli National.
De retour des vestiaires, la Guinée se repositionne franchement dans une attitude offensive dans l’espoir de revenir à hauteur de la troupe dirigée par un autre entraîneur français Alain Giresse dans une ambiance très festive avec de nombreux supporters aux couleurs du Mali, un peu plus nombreux que les Guinéens.
Les Blancs attaquent, les Jaunes résistent. La partie n’a rien perdu de son rythme tant les Guinéens mettent d’acharnement à revenir au tableau d’affichage. Ibrahima Traoré, Pascal Feindouno tentent leur chance sans connaître la réussite. Quand ils sont dans leur moitié de terrain, les Guinéens repartent très vite rendre visite au capitaine Cédric Kanté au Barcelonais Seydou Keita et à leurs coéquipiers. Les Maliens protègent leur but d’avance et se satisfont de quelques incursions pour semer le désordre dans la défense guinéenne. A la 75e minute nouvelle alerte pour Naby Yattara, un excellent centre venu de la gauche ne trouve personne pour reprendre le ballon dans l’espace alors que la situation promettait d’être idéale..
Les Guinéens sont en manque de réussite te ce n’est pas faute d’essayer. L’arrière-garde malienne se montre solide et conserve un calme olympien. Les minutes s’égrènent et la marque ne change pas. Encore quatre minutes de temps additionnel. Une frappe de Feindouno, décidément très bon, est détournée au-dessus de barre par Diakité, lui aussi décisif tout au long de la rencontre.
Les Maliens peuvent s’estimer heureux, les Guinéens malheureux. Le Mali rejoint en tête du groupe D le Ghana vainqueur sur le même score 1-0 du Botswana. Les deux matches entre le Ghana et le Mali et la Guinée seront décisifs. Le Ghana n’est pas encore qualifié. Le dernier groupe est loin d’avoir délivré toutes ses vérités.