L’hôtel Daoula de Garoua, établissement touristique majeur de la province du Nord accueille depuis bientôt trois semaines, les lions espoirs engagés dans la quête d’un ticket qualificatif pour les Jeux Olympiques 2008. ce samedi matin, il est six heures, le calme est plat dans le pourtour de l’hôtel qui accueille l’équipe camerounaise.
La présence des hommes en tenue justifie sans doute cette accalmie. Le policier de faction nous fait dire qu’ils ont reçu des instructions fermes de ne pouvoir laisser personne perturber leur stage. Du long échange qui s’en suit, le journaliste est autorisé à attendre à la réception de l’hôtel. Juste le temps que le coach achève sa réunion.
Joint sur son téléphone portable, Martin Ndtoungou Mpilé nous annonce qu’il est loisible de se retrouver au stade Roumdé Adjia de Garoua où doit se tenir à partir de 8h30, l’ultime séance d’entraînement des lionceaux. Des lionceaux dont la liste définitive a été rendue publique hier. Sur les 25 joueurs préalablement convoqués à ce stage, 18 ont été retenus par l’encadrement technique. Parmi les absents, Guy Roger Toïndouba de Coton Sports. Une absence qu’on justifie par l’arrivée de la constellation des joueurs de la diaspora, mais qui n’est vraisemblablement pas du goût des supporters de Garoua qui souhaitaient voir le virevoltant milieu prendre la mesure des joueurs du Sili National de Guinée.
Les professionnels de cette cuvée camerounaise sont arrivés pour la plupart il y a une semaine. Dans les couloirs de l’hôtel, on a d’ailleurs pu observer Elong et Chedjou de Lille, Alex Morfaw de Nantes, Nghomsi d’Italie et Serge Ngal du Portugal. Lesquels avaient fière allure et déclaraient qu’ils étaient prêts pour affronter l’équipe guinéenne dont on dit qu’elle a pris ses quartiers à Garoua hier en début d’après midi. Dans la tanière des lions, le coach au téléphone nous a confié « nous ne minimisons aucune équipe, nous prenons les équipes telles qu’elles se présentent, nous essayerons de faire le maximum, le moment venu pour être à la hauteur de la confiance du peuple Camerounais tout-entier. »
Pour assurer ce challenge, une véritable rencontre des joueurs aux allures de réunion d’état major s’est tenue ce matin dès six heures. Selon des indiscrétions, l’enjeu de la rencontre a été réaffirmé aux différents acteurs. D’où l’appel au sérieux et à la responsabilité lancé par Emmanuel Doumbé Bosso au cours de cette assise. C’est à l’issue sans doute de cette entrevue qu’aura lieu nous a confirmé le coach, la dernière séance d’entraînement au Stade mythique de Garoua. Lequel stade devrait faire le plein d’œuf demain dimanche. Le match comptant pour les éliminatoires en vue de la participation pour les Jeux Olympiques de 2008.
Entendu que dans les chaumières, on discute bien entendu des options qui pourraient se présenter demain.
Ousmaïla Baba à Garoua
Interview – Nkolo Nicolas, Ksa de Douala : Le moral est au beau fixe
Quel est l’état d’esprit au sein de l’équipe ?
Je dois dire que mes coéquipiers et moi sommes vraiment prêts pour cette rencontre de demain. Nous avons travaillé dur pendant près de trois semaines pour huiler notre système de jeu. Donc nous pensons qu’il faut seulement que les dieux du foot soient avec nous afin que nous puissions dérouler les mécanismes que nous avons prévu au cours de nos entraînements. Sinon, le moral est au beau fixe.
Comment se déroule la journée d’un lion espoir ?
C’est en fait la journée ordinaire d’un joueur de foot qui prépare une compétition . Pour ce qui est de moi, le matin au réveil, je fais d’abord ma prière après quoi je m’en vais à la séance d’entraînement qui commence généralement autour de sept heures. Après cela nous avons le petit déjeuner qui est suivi de d’une séance de causerie. Au cours de laquelle on rit et on s’amuse un peu. Après cela nous regagnons nos chambres jusqu’à l’heure du déjeuner. Nous allons nous entraîner autour de 15-16 heures. Et ensuite c’est le retour à l’hôtel.
Comment s’est faite la rencontre entre vous les locaux et vos coéquipiers de la diaspora ?
Ce n’est pas la première fois que nous nous rencontrons. Donc c’était une ambiance de retrouvaille comme toujours. Il n’y a pas de complexe, parce que chacun sait qu’aucune pierre n’est de trop pour construire notre système de jeu mais surtout pour gagner. Donc nous sommes tous des amis, nous discutons de leur carrière, de nos galères, d’un peu de tout. Ce qui fait finalement que nous sommes comme une famille surtout que nos encadreurs sont courtois et nous motivent dans cette lancée.
Vous avez la certitude de gagner demain ?
Nous sommes à Garoua pour gagner et non pas pour accompagner les gens. Donc nous sommes là, super motivés. Nous allons jouer et donner le meilleur de nous. Maintenant, comme je le disais, il faut que les dieux soient avec nous pour que nous puissions marquer autant de buts; sans encaisser bien sûr.
Propos recueillis à Garoua par Ousamaïla B.