Les places pour les prochains JO de Beijing sont précieuses, les qualités de chaque présélectionné énormes. Un exercice difficile pour l’entraîneur national qui devra rendre public sa liste des 22 joueurs pour le tournoi de Hong Kong et les JO. Nous avons tendu notre micro aux différents protagonistes qui insistent sur l’ambiance et la concurrence. Quelques morceaux choisis.
Gustave Bebbe Mbangue : « c’est le coach qui fait ses choix »
Mon accueil dans le groupe a été chaleureux, je suis arrivé dans la soirée de lundi. Depuis je me suis entraîné comme tout le monde même si le groupe n’était pas complet au départ. L’ambiance pour l’instant est saine et on espère que ça va continuer.
Je pense que c’est la concurrence qui nous fait progresser. On n’a pas peur d’elle mais, on se méfie de tout le monde parce qu’elle est rude. Maintenant c’est le coach qui fait ses choix. Mes sélections chez les A et chez les espoirs ne sont que le fruit du travail. Je n’ai jamais douté, j’ai continué à travailler et à être patient, je crois que c’est ce qui rapporte aujourd’hui. Si on n’est déjà qualifié, ça veut dire qu’on a notre chance dans cette compétition. Ce sont ceux qui ne sont pas qualifiés qui n’ont pas de chance, je vois le Cameroun avec la médaille d’or.
Elong Ewane : « chacun doit se battre de son côté »
C’est une sélection comme tout le reste. On sait que nous sommes trente convoqués, chacun doit se battre de son côté. En tant que compétiteur, ça ne doit pas me faire peur. Je sais que ça va être difficile mais, on va s’accrocher. Même s’il plus de joueurs au milieu de terrain qu’à d’autres postes, je dirais que ce sera autant difficile pour nous que pour les autres. On était préparé à ça et on va faire pour que ce soit positif. Pour l’ambiance, il n’y a pas trop de changement par rapport au passé. Bien sûr qu’il y a certains joueurs de l’équipe première qui sont là, ça fait en sorte qu’il y a une petite différence dans le groupe mais les gars sont bien intégrés, on dirait qu’ils sont avec nous depuis. Je ne connais pas exactement les autres équipes qualifiées mais, avec le travail qu’on abat ici, on a les chances de monter sur le podium à Beijing.
Georges Ndoum : « Ca nous a fait plaisir que Otto Pfister vienne ici »
C’est toujours un moment de joie quand on se retrouve ensemble pour un stage. On a commencé lundi et depuis on continue avec nos deux séances habituelles, tout le monde est motivé, tout le monde veut faire les jeux et c’est ça le plus important. Il y a une très bonne ambiance. Ce qui est sûr c’est que ça fait effectivement peur quand on fait une liste de trente joueurs dans la mesure où ce n’est pas n’importe quel joueur. Je crois que le coach lui-même doit être dans l’embarras parce que le niveau de chacun est très élevé. La concurrence fait partie du football, il faut toujours s’attendre à ça. Ca nous a fait plaisir que Otto Pfister vienne ici, ça amène de la bonne ambiance. Il nous a dit qu’il fallait qu’on suive notre coach parce que c’est la seule façon d’avoir les bons résultats. Il a dit également que la porte des « A » est ouverte a tout joueur qui est dans les espoirs et il nous a souhaité bonne chance.
Alexis Enam : « Les autres qui arrivent doivent s’intégrer »
L’ambiance est bonne, on est là avec plaisir, on s’amuse bien, le travail est sérieux malgré le challenge qui existe. Il y a une différence entre notre précédent stage et celui-ci. Ici on ne se plaint pas, on a le terrain à notre disposition, on a le personnel à notre disposition, les chambres sont confortables. On pense vraiment à tout sauf à comment on va s’installer ou comment est ce qu’on va manger contrairement à Lyon. Ici on ne pense qu’au football et on travail sereinement. C’est clair qu’avec des bonnes bases sur de bonnes infrastructures, des bons terrains, on prend l’habitude du haut niveau. On peut mieux s’évaluer, on sait qu’on peut donner le meilleur de nous même donc on n’aura pas d’excuses après. Maintenant il faut se donner à fond pour montrer qu’on est capable d’aller loin, c’est aussi le but d’être dans des endroits comme celui-ci.
Peur de la concurrence ? Non. Mais ça fait un petit pincement au cœur quand on sait qu’il y a certains qui vont rester. On y pense tous, chacun travail sur ses qualités et c’est le coach qui aura le dernier mot puisque c’est lui qui fait la liste. On ne peut que respecter. Je ne pense pas que l’équipe sera trop transformée. Quand on regarde notre parcours des éliminatoires on voit quand même qu’il y a pas mal de joueurs qui sont entrés dans le groupe et qui sont repartis. Il y a quand même 4, 5 ou 6 joueurs qui ont fait pratiquement tous les matchs. Il y a aussi l’esprit imposé par l’entraîneur qui est là. Les autres qui arrivent doivent s’intégrer on n’a pas le choix si on veut avancer tous ensemble.
Georges Mandjeck : « donc la concurrence sera rude et très importante pour le groupe »
Ca me fait plaisir que le stage se déroule ici à Stuttgart où je joue. Depuis que nous sommes ici, ça se passe bien, je les aide dès que je peux. L’ambiance est très bonne, depuis que nous sommes ici nous sommes vraiment en groupe, toujours ensemble même comme le groupe n’était pas complet au départ. C’est vrai quand même que trente personnes c’est beaucoup. Il y aura la concurrence mais bon, on va se battre pour faire partie d’abord des 18. Je ne pense pas que le fait d’avoir plusieurs joueurs va créer un problème dans le groupe parce que nous comptons rester soudé. J’espère que ceux qui ne feront pas partie des 18 accepteront leur place. Ca ne me fait pas peur d’avoir de la concurrence, on contraire le niveau sera élevé. Ca va me faire plaisir de savoir que Nguemo, Song ou Mbia sont à coté de moi. Si le niveau n’était pas aussi élevé ça pouvait nous faire dormir donc la concurrence sera rude et très importante pour le groupe.