L’ambiance était particulière ce mercredi au domicile de madame Onguené Efam Yvette, la maman de Nicolas Nkoulou, défenseur ayant la lourde responsabilité de suppléer Enam. Très tôt ce mercredi à la maison à Odja au lieu dit Immeuble Happi, le dispositif a été mis en place pour vivre en direct la sortie des Lions Espoirs contre l’Italie.
Le grand frère du numéro 13 des Lions espoirs, le musicien Patou Bass a comme à l’accoutumée a quitté son domicile du quartier Mvan ce mercredi et a traversé toute la ville pour venir vivre le match chez leur maman. Les oncles et les cousins, dont un prêtre se sont joints au reste de la famille pour attendre la grande confrontation entre Camerounais et Italiens. Même le manager du joueur, Maxime Nana qui se trouve en ce moment au pays n’a pas résisté à la tentation d’aller voir le match dans la famille de son poulain. A quelques minutes du coup d’envoi, la pression monte lorsqu’on annonce le onze entrant de Martin Ndtoungou Mpillé. Nicolas Nkoulou est titulaire, la joie atteint son paroxysme. La titularisation de Georges Mandjeck est également saluée à juste titre puisqu’il est non seulement le promotionnaire de Nkoulou à la Kadji Sport Academy mais est son meilleur ami dans la vie.
Passée l’euphorie, on croise les doigts pour que le monégasque qu’on appelle affectueusement la famille « Julio » donne satisfaction pour sa première titularisation dans cette compétition. « J’ai confiance à ‘’Julio’’, il n’attendait que ce moment pour montrer de quoi il est capable », pense son frère aîné. Alors que la maman pour sa part, préfère confier le match au seigneur, « je sais qu’avec l’aide de Dieu, Nicolas et ses camarades vont honorer le Cameroun et obtenir cette qualification ». Finis les commentaires lorsque l’arbitre central l’Uruguayen Martin Vasquez donne le premier coup de sifflet. On est très attentif, toutes les actions de Nicolas Nkoulou sont applaudies et même celles de son meilleur ami Georges Mandjeck. Une vive polémique éclate au sujet de son poste, d’aucuns estiment qu’il joue comme latéral droit alors que certains affirment que Nkoulou joue plutôt dans l’axe de la défense. Un membre de la famille qui officie dans les forces armées va couper court « qu’il soit même au goal, l’essentiel c’est qu’il soit sur le terrain avec ses camarades ».
14eme minute, l’arbitre suite à une faute de main après une action de Christian Bekamenga indique le point de penalty, Aurélien Chedjou Fogang s’élance et tire, mais le dernier rempart Italien, Viviano Emiliano est du bon côté, le Cameroun ne marque pas. Ce penalty raté plonge la famille de Nkoulou dans la désolation, on commence d’ailleurs à prendre peur, puisque la performance des poulains du coach CASIRAGHI Pierluigi lors des deux premiers matches forcent l’admiration (6 buts en deux matches). L’inquiétude sera à son comble lorsque Mandjeck Georges écope d’un carton rouge. « Jouer à dix contre Italie ne sera pas une mince affaire, mais j’ai confiance aux gars parce que Nicolas ne laissera rien passer derrière », lance son artiste d’aîné. A la 33ème minute, le dossard numéro 10 Italien passe en revue la défense Camerounaise mais va buter sur Nicolas Nkoulou qui de manière magistrale lui subtilise le ballon. Madame Onguené aura du mal à contenir sa joie, elle va trouver tous les qualificatifs à son rejeton.
La première manche va s’achever sur le score de parité à la grande satisfaction de la famille de Nkoulou. La deuxième manche sera plus tranquille au domicile de madame Onguené, son fils est de plus en plus présent sur les actions et son image envahit l’écran, et elle se souvient qu’au début au quartier Nlongkak elle ne voulait pas que son fils choisisse le chemin du ballon rond. Le coup de sifflet final de Martin Vasquez va soulager tout le monde, même l’évocation du nom du Brésil ne va pas mettre un bémol à la fête.
« Quelque soit l’adversaire en quart de finale, nous avons confiance à notre équipe », déclare dans la joie totale madame Yvette Onguené. Rendez vous a été pris pour samedi, jour du match contre le Brésil. Plusieurs membres de la famille ont appelé pour confirmer leur présence afin de vivre la grande confrontation et surtout voir une fois de plus à l’œuvre celui qui porte le nom de son oncle maternel.
Guy Nsigué à Yaoundé