Les jours se suivent et se ressemblent dans la tanière des lions. L’incertitude étant devenue la règle d’or, la raison d’Etat et le patriotisme sont des arguments évoquées par l’administration pour tuer dans l’œuf les revendications. Et pourtant, la précarité financière existe bel et bien dans le groupe. Certains joueurs doivent s’accrocher sur le mot solidarité pour ne serait-ce que obtenir de leur partenaire des crédits de téléphone pour pouvoir joindre leur famille.
Le Brésil comme la Corée ?
On se souvient que les hommes de Ndtoungou avaient fait un forcing avant le début de la première rencontre de poule contre la Corée. Les joueurs dans l’ensemble réclamaient une meilleure valorisation de leur statut, se referant à une promesse faite par le MINSEP au lendemain de la qualification. Il s’en était alors suivi un bras de fer entre direction administrative et les espoirs. Le Cameroun réussissant même l’exploit d’arriver seulement 40 minutes avant le début de la rencontre, échappant ainsi de justesse à une sanction de la FIFA donc les règlements prévoient une arrivée dans le stade 2H00 avant le début de chaque match. Pour ne pas s’attirer le courroux de la fédération internationale, l’argument du badge de Serge Ngal avait été brandi. Officiellement, les lions indomptables espoirs sont arrivés en retard parce que le petit attaquant du União Leiria n’était pas en possession de son badge. Une atmosphère conflictuelle qui n’aura pas du tout été bénéfique pour l’issue de la rencontre, les espoirs ayant concentrés les énergies dans la revendication des primes non payés. A la fin du match, le discours officiel invitait les hommes de Ndtoungou à se qualifier d’abord pour le second tour. Jusqu’ici aucune initiative n’a été prise par la partie gouvernementale pour prendre des mesures pouvant améliorer le statut des joueurs.
L’ambiguïté du discours officiel
Officiellement, tous les athlètes auraient reçu la somme d’un million de franc Cfa conformément aux dispositions prises par le comité national Olympique du Cameroun. La réalité en est une autre. Jusqu’ici aucun joueur de l’équipe nationale espoir n’a encore reçu sa prime de participation. Depuis le dernier stage de Stuttgart jusqu’à présent, seuls 180 euros a été versé aux hommes de Mpilé. Dans cette somme, sont comprises les aérés du stage de Lyon en France. On se souvient que les espoirs s’y étaient rendus après la rencontre amicale (contre le Japon) du 12 Juin passé. Avec une prime qui a tout l’air d’un salaire de catéchiste, la précarité s’est installée dans le groupe. Sans entrer dans les détails, on peut tout simplement retenir qu’il est devenu difficile pour certains d’assurer le minimum. Heureusement que le tournoi de Hong Kong négocié et suivi de main par la fecafoot a permis à chaque joueur de tirer la rondelette somme de 1500 dollars US. Hier encore, le MINSEP affirmait aux medias Camerounais (à qui il a rendu visite) que toutes les primes de participation ont déjà été payées au départ de Yaoundé. Une ambiguïté dans le discours officiel qui embarrasse plus d’un. À noter que chaque joueur qui essaye de prendre les devants pour obtenir gain de cause est tout de suite taxé de fauteur de trouble. Pour vaincre le Brésil en ¼, seule la solidarité dans le groupe permettra d’oublier que les équipes comme la Côte d’Ivoire ont touché près de 20 millions de nos francs au titre de « prime de participation ».
Du Puma gratuit
Contrairement à plusieurs délégations habillées par l’équipementier Allemand, les athlètes Camerounais ne recevront aucun centime de la part de Puma. Les négociations directement faites entre le comité national Olympique et Puma ne prévoient aucune compensation financière. Du coup, pas de primes du sponsor.