A pied d’œuvre, la sélection olympique camerounaise focalise son attention sur le rendez-vous capital de jeudi contre la Corée pour son entrée en lice. Jusqu’ici, la préparation a somme toute rassuré le staff technique.
A quelques heures du début de a compétition, la pression monte du coté de la Chine. Après le tournoi de préparation à Hong Kong (ING Cup) avec la Hollande, les Etats-Unis et la Cote d’ivoire, la sélection camerounaise semble prête à en découdre avec son adversaire asiatique. Bien sûr le mauvais feuilleton des défections de Samuel Eto’o, Modeste Mbami, Jean Makoun et même Landry Nguemo ont rythmé la préparation. Des coups durs successifs pour une équipe somme toute très jeune au final. Mais le staff technique qui savait à quoi s’attendre avait déjà anticipé ces éventuels coup durs en convoquant un groupe élargi lors du stage de Stuttgart en Allemagne. A l’arrivée après les matchs face au Japon (0-0), à la Hollande (0-2), et aux USA (1-0) et la deuxième place acquise lors de la ING Cup, l’encadrement technique semble satisfait du comportement global de l’équipe, même si tous les voyants ne sont pas au vert. Lors de la seule défaite des matchs de préparation contre la Hollande, les deux buts hollandais ont été inscrits en fin de partie alors que les camerounais jusque là avaient globalement fait preuve de maîtrise.
Quel jeu face à la Corée ?
Reste maintenant à savoir quelle organisation le coach Ntoungou Mpilé mettra en place contre la Corée. Bien qu’elle ait renoncée à sélectionner sa star, le milieu de terrain de Manchester United, Park Ji-Sung, en raison de la fatigue ressentie par le joueur, l’équipe du pays du matin calme n’en est pas moins redoutable. Adeptes du « Football total » très offensif depuis le passage du « Sorcier blanc » Guus Hiddinck lors de la coupe du monde 2002, l’équipe ne compte pas déroger à sa désormais tradition. Park Sung-Wha, le nouveau sélectionneur, n’a pas caché son ambition de faire de son équipe une redoutable machine offensive. « Mon prédécesseur, Pim Verbeek, aimait voir son équipe passer par les ailes. Ce système manque de diversité, aussi ai-je décidé de m’appuyer sur un 4-4-2 ou un 4-2-3-1 afin de renforcer notre présence au milieu du terrain. Nous devons pouvoir également construire nos actions par le centre », a annoncé Park lors de sa première conférence de presse en tant que sélectionneur U-23, en août 2007. La vivacité et la petite taille des Coréens se prête parfaitement à ce jeu tout en mouvement. Le camp Camerounais ne devra pas compter uniquement que sur sa présence athlétique et physique pour faire la différence.
Très présent également dans ce domaine, les Allemands se souviennent encore du martyr que ces bouts d’hommes leur ont fait souffrir lors du mondial français en 1998. Jusqu’ici, Ntoungou Mplilé a joué à fond la carte du turn-over lors de la préparation afin de tester différents systèmes de jeu. Mais à coup sûr, Mbia et Song auront un grand rôle à jouer au milieu de terrain pour contrer les percées dans l’axe des coréens.