Le défenseur central de l’équipe nationale espoir du Cameroun que nous avons rencontré après le match contre l’Italie revient sur le jeu de ses coéquipiers, sa blessure et le soutien qu’il a eu dans le groupe. Alexis Enam est l’un des footballeurs Camerounais les plus prometteur de sa génération. Une marge de progression qui lui avait valu une convocation pour le dernier stage de préparation de la dernière coupe d’Afrique des nations.
Camfoot.com: Quelle impression à la fin du match contre l’Italie?
Alexis Enam: Le principe a été, on cherchait la qualification et on l’a eu. C’est vrai que l’arbitre a un peu fossé la donne en donnant un carton rouge à Mandjeck dès la 32e minute de jeu. À ce moment ça devient un peu compliqué pour nous parce que l’Italie au départ a six points ce qui leur fait lever le pied et à nous d’allé chercher. Les gars ont su le gérer même si ça n’a pas toujours été fair play. Par moment le résultat doit primer sur le beau football.
Camfoot.com: Que s’est-il passé exactement pour que vous vous fassiez mal ?
Alexis Enam: J’ai un souci avec mon genou au niveau de la rotule. J’avais déjà eu un problème en championnat (Tunisie ndlr) qui s’est nettement amélioré puisque j’avais recommencé à jouer. Après le match contre le Honduras, j’ai commencé à ressentir un petit étirement sur le coté externe du genou gauche, et après des examens médicaux, on a décelé des fissures au niveau de la rotule d’où la sortie de la synovie qui bloque mon genoux et m’empêche de marcher normalement.
Camfoot.com: Confirmez-vous votre absence pour la suite de la compétition ?
Alexis Enam: En principe oui. Je ne pourrais pas jouer avant un mois mais, il y a des examens complémentaires que je devrais faire d’ici une semaine et après cela je pourrais être définitivement fixé sur l’ampleur de ma blessure.
Camfoot.com: Qu’est ce que vos coéquipiers vous ont dit ?
Alexis Enam: Ca été d’abord très difficile pour moi parce que j’avais une énorme envie de disputer cette compétition jusqu’au bout. Pour mes coéquipiers, ça n’a pas été évident de trouver les mots pour consoler quelqu’un qui a une énorme envie de participer, qui est là depuis une année. C’est pas facile de dire tu ne vas plus jouer cette compétition. Ils ont eu des mots pour me calmer en disant par exemple que c’est le foot, il y a des aléas, il faut faire avec et je prends ça sportivement. Je dis merci parce qu’ils ont été là, ils m’ont soutenu, c’est sympathique d’être avec des mecs pareils.
Propos recueillis par Stephen Sunou (Tianjin)