Notre consultant analyse pour nous le dernier match des Lionceaux contre l’Uruguay, il revient sur ce qui a constitué la force de l’équipe camerounaise et tente aussi d’apporter des solutions aux défaillances des Lionceaux. Le coach Sadi évoque aussi le match de ce mardi contre le Mexico, lisez plutôt.
En tant que technicien, quelle est l’analyse que vous faites du dernier Cameroun-Uruguay, match sanctionné par la victoire des Lions juniors ?
Je crois pour une fois on a vu une équipe transformée au niveau de l’attaque, les joueurs en voulaient, ils ont bien géré ce match en prenant de risque, en essayant de créer la supériorité numérique dans le camp adversaire ce qui nous a valu ce but, pour une fois nous avons créé des occasions de buts et nous avons exploité une occasion et qui nous a valu cette victoire, il faudra absolument que nos gars continuent sur cette lancée en essayant de constituer un bloc en attaque et aussi ne pas seulement savoir se porter en attaque mais savoir se remettre en défense, pour boucher les trous et empêcher l’adversaire de jouer, si tous sont engagés en attaque comme en défense, notamment en défense où ils doivent respecter la notion de complémentarité, on peut tenir la dragée haute à l’équipe mexicaine et tirer notre épingle de jeu, je les sent, ils ont envie, et il faudrait qu’ils gardent ce mental pour ce match contre le Mexique.
Qu’est ce qui justifie cette fin de match pénible pour le Cameroun, qu’est ce qui explique que les Lionceaux aient fini le match sur les genoux ?
Disons que nous avons joué une défense basse et nous n’avons pas su empêcher les adversaires de jouer, on leur a donné beaucoup plus d’espace, Dieu merci sur le plan physique ils ont tenu, je crois que l’entraineur a dû apporter des correctifs de manière à ce qu’on ait moins de frayeur surtout pour nous qui sommes loin du terrain, je pense que ce qui a été fait cet après midi va dans le même sens de ce que nous avons apporter comme élément à l’endroit de l’entraineur de manière à ce qu’on puisse rectifier le tir et que nous puissions tout en essayant à élaborer nous devons également être très costaud en défense.
Pour ce premier tour, le Cameroun a utilisé 17 joueurs, est ce qu’on peut penser qu’en venant ici le coach n’avait pas une équipe type, sinon qu’est ce qui peut expliquer ce balbutiement ?
Vous savez les matches se suivent et ne ressemblent pas, l’entraineur est le seul patron de l’équipe, donc il connait mieux son équipe, il sait à quel moment il doit effectuer un remplacement, il connait le potentiel de chaque joueur, c’est à lui de faire le bon choix de manière a ce que l’équipe reste constante, équilibrée, parce que le plus important maintenant ce n’est pas d’essayer les joueurs, c’est d’avoir une équipe soudée, cohérente, compétitive, je pense que le coach qui maitrise mieux ses joueurs a su les utiliser jusqu’ici, je fais confiance aux coaches et je crois également qu’il fait confiance à ses joueurs.
Lorsque vous avez deux attaquants comme Christ Mbondi et Ohandza Zoa qui sont présents mais ne marquent pas qu’est ce qu’il faut faire, les remplacer où alors continuer à les encourager ?
Nous jouons dans un schéma tactique 4-4-2, sur le plan offensif, les deux attaquants font du bon boulot, mais notre véritable problème c’est lorsque nous avons perdu le ballon, quelle est la réaction de ces deux attaquants de pointe, le football est dynamique, et il faudrait que par rapport au ballon, par rapport au comportement de l’équipe que les joueurs puissent s’entraider, je crois que les gars ont un gros potentiel sur le plan offensif et sur le plan de la morphologie, ils peuvent répondre à cette exigence, maintenant il faut qu’ils osent, qu’ils prennent des risques, qu’ils aient confiance en eux même pour pouvoir casser la baraque, il faut que le coach continue à les encourager, à les faire confiance, le plus important pour nous c’est de gagner même un but à 0.
Qu’est ce qu’il faut pour battre le Mexique en 8emes de finale ?
D’abord il faut être très vigilant, ensuite sur le plan offensif, être très incisif en attaque, porter rapidement le danger dans le camp adverse et prendre les risques et créer ce que j’appelle un bloc à l’attaque où tout le monde participe au jeu d’attaque lorsque nous sommes en position d’attaque, une fois qu’on a perdu le ballon qu’on essaye d’être très accrocheur sur l’adversaire, empêcher l’adversaire de jouer, si tous ensemble nous respectons ces consignes en attaque et en défense, si nous constituons ce bloc offensif et ce bloc défensif, je crois que nous pouvons faire un bon résultat et continuer la compétition.
Par Guy Nsigué à Pereira (Colombie)