L’ancien portier des Lions indomptables n’occulte pas sa déception de la participation du Cameroun à la Coupe du monde, «Brésil 2014». Dans un entretien accordée au quotidien La Nouvelle expression, Joseph-Antoine Bell ne se dit pas surpris par cette débâcle qui selon lui, était programmée depuis le début de la préparation de l’équipe nationale pour cette coupe du monde.
«La coupe du monde se joue avec 32 équipes. Est-ce que vous avez appris qu’il y a une autre équipe sur les 32 qui aurait raté son départ ? Ça veut dire que si l’organisation camerounaise était sur la place publique, on n’a pas besoin de joseph Antoine Bell pour le constater. Est-ce que vous savez que tout le monde en coupe du monde a reçu des primes ? Mais, chez toutes les 31 autres équipes, on n’a pas entendu des railleries. Il n’y a que les primes des Camerounais qui ont fait problème», a-t-il souligné.
Il est clair que pour l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille, ce cuisant échec des Lions est la résultante préalable d’une inorganisation, sanctionnée par des revendications des primes, auxquelles on ajoute le vol manqué des Lions. Pour Bell, ceci témoigne de la dégénérescence du football camerounaise qui d’après lui ne date pas seulement de 2010, mais de bien de temps avant. «Avant 2010, il y a eu une coupe du monde en 2006. Ne faisons pas comme si être absent d’une coupe du monde est un meilleur résultat que d’être dernier ou avant dernier. S’il faut compter les mauvais résultats, et qu’on ne commence qu’en 2010, c’est qu’on est totalement à coté. En 2006, on n’y était pas du tout», relève-t-il.
L’ex portier Bordelais, médusé devant cet état de chose, ne se dit pas à même de dégager quelques résolutions à prendre pour redorer le blason de ce football, mais estime dans une autre approche que l’élixir devrait être appliqué au football en général, et non seulement à l’équipe nationale. «L’organisation du football camerounais ne se limite pas à l’équipe nationale du Cameroun. Un être humain ne se limite pas au visage. L’équipe nationale, c’est le visage de notre football, mais, nous sommes un être humain, donc, avec le reste des parties du corps humain. Le football camerounais, c’est beaucoup d’autres choses. D’abord, en parlant des équipes nationales, il n’y en a pas qu’une. Il y a les Lionnes indomptables, et toutes les autres équipes nationales ; vous avez une équipe A’, une équipe espoir, une équipe olympique, une équipe des U20, vous avez des cadets, des minimes, le beach soccer. Est-ce que tout cela marche bien ?», s’interroge-t-il. Il convient de préciser que Bell, comme certains anciens Lions, n’a pas été invité par la Fécafoot aux cotés des Lions au Brésil.