Jusqu’ici, le Nigéria s’en est bien tiré. Enfin, avec un peu de chance. Grâce précisément à une victoire «surprise» de la Bosnie (3-1) face à l’Iran, à l’occasion de la dernière journée dans le groupe F de la Coupe du monde de football (Brésil 2014) en cours. Difficilement qualifiés pour la phase des huitièmes de finale de la compétition après un match nul (0-0) face à l’Iran, une victoire (1-0) sur la Bosnie et une défaite (2-3) contre l’Argentine, les Super Eagles ont rendez-vous ce lundi avec la France, un autre adversaire redoutable pour l’équipe championne d’Afrique 2013.
Pour les Nigérians, tout comme les Français, ce ne sera pas un match comme les autres. A ce stade de la compétition, il n’y pas de rattrapage. C’est «ou on reste, ou on repart», précise Didier Dschamps, l’entraîneur de la sélection nationale de France sur fifa.com. L’équipe africaine, rescapée de la phase de poule (avec l’Algérie) sur les cinq représentants du continent aura fort à faire, c’est sûr. Car en face, les Nigérians affrontent une équipe française intouchable en matchs de poule. Les Bleus comptent deux victoires et un match nul, avec un compteur de 8 buts marqués contre 2 buts encaissés. Avec un Karim Benzema (3 buts) en pleine forme cette saison et ainsi que depuis le début de la compétition, un milieu de terrain solide, pratiquant un football chatoyant avec des noms comme Mathieu Valbuena, Paul Pogba, Matuidi, et une défense serrée en bloc devant des filets bien gardés par Lloris, la France présente de meilleurs atouts que leurs adversaires nigérians.
Le climat en faveur du Nigeria
Le Nigeria n’en demeure pas pourtant une équipe à minimiser. Au contraire. Surtout que le climat pourrait tourner à leur avantage. En effet, pour la première fois depuis le début de cette Coupe du monde, la France va jouer à 13 h, heure de Brasilia, une ville assez chaude. Un élément qui fait réfléchir les Bleus. «Les Nigerians ont joué à cette heure-là face à l’Argentine, ils ont peut-être plus l’habitude, craignait Yohan Cabaye en conférence de presse. Il faudra s’adapter, se mettre dans le rythme, mais c’est sûr que ça change pas mal de choses. Lors d’un match de l’Italie (face à l’Uruguay) on a vu que ça manquait de rythme, c’était lent dans les transmissions, dans le pressing. Je ne sais pas si on arrivera à les mettre en difficulté avec le pressing tout le match», rapporte 20minutes.fr.
Comme en 2009 ?
Les Super Eagles, eux, n’ont aucun problème avec cette chaleur ambiante. En Afrique, le climat est même un peu plus chaud que ça. En plus, ce ne sera pas la première fois que les deux sélections s’affrontent. En match amical, le 2 juin 2009 à Saint-Etienne – la seule fois où les Super Eagles se sont frottés aux Bleus – les champions d’Afrique se sont imposés (1-0) devant un public français médusé. Depuis, cinq années sont passées. Les deux équipes ont évolué. La France compte sans doute prendre sa revanche. Elle qui revient d’un Mondial 2010 assez désastreux. Or, l’Afrique espère en ces Nigérians. L’histoire va-t-elle se répéter ou alors, les Français vont-ils l’a réécrire ? Rendez-vous ce lundi, lorsqu’il sera 17h à Yaoundé.