Dans une chaude ambiance créée par les torcedores brésiliens et les orchestres de cuivres congolais, le TP Mazembe Englebert a battu le Sport Club Internacional en demi-finale de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, E.A.U. 2010 à Abou Dabi. Pour la première fois dans l’histoire du tournoi, un club non européen ni sud-américain sera en finale.
La première note est pourtant jouée par Rafael Sobis, qui retrouve ses repères au stade Mohammed Bin Zayed, lui qui a joué à Al Jazira. Mais sa frappe de près s’envole au-dessus des buts de Muteba Kidiaba (1’). Il s’y prend d’un peu plus loin pour sa deuxième tentative – un coup franc de 20 mètres – mais le ballon file au même endroit (9’). La troisième est presque la bonne, et cette fois le ballon est cadré à la conclusion d’une action sur la gauche menée par Andres d’Alessandro et relayée par Alecsandro. Mais Kidiaba réalise l’arrêt parfait en plongeant sur sa gauche (11’). Sur le contre, Mulota Kabangu se procure la première occasion des Corbeaux, Renan est toutefois vigilant sur sa lourde frappe.
Miala Nkulukuta lui emboîte le pas depuis l’aile droite, la puissance est toujours là, mais la précision toujours pas (16’). Décidé à rester le patron, l’Inter reprend les commandes et D’Alessandro la baguette. Son coup franc de la gauche est déposé sur la tête de Bolivar, mais le ballon ne fait que longer la ligne de but du TP (19). Dans le même exercice, Tinga n’a pas plus de réussite que son capitaine (22’).
Les débats s’équilibrent et se résument à une bataille musclée autour du rond central jusqu’à ce que Dioko Kaluyituka réveille tout le monde d’une accélération foudroyante sur l’aile gauche ponctuée d’une frappe de l’extérieur. Renan veille encore (42’). Wilson Matias lui répond d’une tentative acrobatique sur un centre de Nei, mais le Speedcell file au-dessus (45’) après quoi les joueurs filent, eux, aux vestiaires.
Coup de tonnerre et coups d’éclat
Si la première période avait été bruyante dans les gradins, la seconde démarre avec un double coup de tonnerre. Le premier est signé Mulota Kabangu, qui contrôle un centre de la droite, se retourne et enroule une frappe qui laisse Reno sans réflexe (53’, 1:0). Le second retentit depuis les tribunes quand les supporters congolais explosent de joie. Leur bonheur est au moins aussi grand lorsque Kidiaba remporte son face-à-face avec Sobis, parti à la limite du hors-jeu (60’).
Les chants à la gloire du portier s’intensifient encore lorsqu’il stoppe une nouvelle tentative du remplaçant Giuliano (70’). Les Colorados ont, eux aussi, l’occasion de remercier leur dernier rempart lorsqu’il claque en corner un coup franc de l’intenable Kabangu (75’). Dans le camp d’en face, c’est au tour de Nei de tenter sa chance, mais la précision n’y est toujours pas (79’). En revanche, Kaluyituka n’a pas ce problème là et à cinq minutes du terme, il déclenche un nouveau vacarme dans le stade en frappant depuis la gauche au ras du poteau de Renan (85’, 2:0). L’Inter est définitivement réduit au silence.
Battu deux fois en deux matches l’an dernier, le TP Mazembe revenait cette année en toute discrétion. Après deux matches dans l’édition 2010, il crie désormais haut et fort ses ambitions de titre mondial. Une histoire qui pourrait faire grand bruit…
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