Tout comme Cotonsport de Garoua, son adversaire n’était pas forcément attendu en demi-finale de la MTN CAF Champion’s league dans un groupe D très relevé avec les deux géants égyptiens que sont Al Alhy et le Zamalek ainsi que les Ivoiriens de l’Asec d’Abidjan. Méfiance donc pour les Camerounais.
Au regard des calibres qui constituaient le groupe A, affronter Dynamos Fc de Harare en demi finale de la MTN CAF Champion’s league peut paraitre comme un cadeau pour Cotonsport, ou tout au moins un moindre mal. Sans toute fois remettre en cause le talent de cette formation du Zimbabwe, il y avait quand même pire dans cette poule entre les deux géants égyptiens que sont Al Ahly et le Zamalek ainsi que les Ivoiriens de l’Assec d’Abidjan, tous rompus aux compétitions continentales et fort expérimentés. Aussi, pour beaucoup d’observateurs ce Dynamos Fc là n’est pas véritablement un foudre de guerre, tout comme Coton d’ailleurs diront les mauvaises langues. Mais le football étant l’un des sports collectifs les plus incertains, il ne serait pas sérieux de vendre si vite la peau de cet ours venu du pays de Mugabe, et d’acheter d’avance son billet pour la finale historique de Coton.
Pour s’être sortie du groupe qualifié comme celui de la mort, Dynamos Fc de Harare mérite beaucoup de respect. Le pays d’origine du club ne doit pas occulter sa performance sportive qui est quand même tout aussi grande que celle de Coton, peut être même davantage. Si on regarde avec attention le parcours de cette équipe, on se rend compte qu’avant d’arriver en phase de groupe, elle a sorti l’Etoile du Sahel, un autre habitué de la compétition en huitièmes de finales. Sur le plan national, l’équipe du Dynamos (fondée en 1963) forte de ses 12 titres nationaux est sans conteste l’une des meilleures du pays. Sur le plan africain, elle apparait un peu plus expérimentée que Cotonsport en coupe des champions, pour avoir atteint les quarts de finales à cinq reprises, et surtout pour avoir déjà disputé une finale de la compétition, même si elle remonte à présent à dix ans (1998). Certes cette année le club voyage assez mal, et n’est pas non plus invincible à domicile à la différence de Coton. Mais le club possède un solide mental pour avoir été battre l’Assec à Abidjan, alors que les Zimbabwéens étaient lanterne rouge du groupe, relançant ainsi la compétition avant d’assurer la qualification lors de la dernière journée contre le Zamalek (1-0). Méfiance donc pour Coton qui aura cependant l’avantage de recevoir lors du match retour de cette demi-finale plutôt inattendue entre outsiders.