Pour l’entraîneur adjoint de Coton sport de Garoua, la clé du match réside dans la bataille du milieu de terrain qu’il va falloir absolument remporter. Il apporte aussi des explications sur les cas de blessure du capitaine Ahmadou Ngomna et quelques autres joueurs incertains pour la finale.
Camfoot.com: A quelques heures du coup d’envoi de la finale de ligue des champions de la Caf, quel est l’état d’esprit de vos troupes ?
Gabriel Haman : Je vous répondrai sans hésiter que les troupes ont le moral haut. C’est un évènement que les joueurs attendent depuis longtemps, ils sont impatients de descendre dans l’arène pour livrer ce combat qui sera, et ils le savent, très difficile. Mais, nous sommes préparés à affronter n’importe quelle équipe. Le groupe est dans un très bon état d’esprit, les gars s’entraînent bien depuis notre arrivée en Egypte. On a eu entre temps quelques blessés, mais je crois que cela n’est pas de nature à entamer la motivation des joueurs de Coton sport. Malgré les tracasseries à l’aéroport international du Caire, jeudi, le moral est toujours le même.
Camfoot.com: Si le capitaine Ahmadou Ngomna n’est pas prêt pour la finale, quelle sera votre solution de rechange?
Gabriel Haman : Je ne dévoilerai pas de noms maintenant. Mais, si jamais il n’est pas prêt pour la finale, pas de problème, nous avons des joueurs qui peuvent le remplacer valablement. Depuis le début de la compétition, on fait tourner régulièrement l’effectif. Cette stratégie a permis que tous les joueurs soient en jambe. Au moment où je vous parle, nous avons 20 joueurs opérationnels. Tous nos blessés sont récupérables. En plus du capitaine Ahmadou Ngomna, il y a Halidou. Ahmadou Ngomna s’est d’ailleurs entraîné ce matin. Mais il est encore trop tôt de vous dire s’il sera aligné ou non. Ça ne sert à rien de le jeter dans la bataille pour le perdre définitivement. En cas d’absence au match aller, nous pourrons alors le récupérer en très grande forme au retour. Ahmadou Ngomna reçoit pour le moment des soins intensifs.
Camfoot.com: Le stade national du Caire va se transformer en chaudron. Une telle ambiance ne risque-t-elle pas de casser le moral de votre équipe qui pourrait être privée de Ahmadou Ngomna et Halidou, deux cadres blessés ?
Gabriel Haman : Cette ambiance surchauffée qui règne au stade national du Caire est plutôt de nature à nous motiver davantage. Les Camerounais sont beaucoup plus à l’aise dans les situations où tout le monde les donne perdant d’avance. Ils aiment ce genre d’ambiance et l’adversité. Cela est plutôt une bonne chose. A Harare, au Zimbabwe, lors de notre demi-finale aller contre le Power Dynamos, nous avions été soumis à une telle ambiance. Et cela ne nous avait pas empêché de remporter la partie contre l’équipe locale qui avait le soutien de son peuple.
Camfoot.com: Quel dispositif tactique pour contrecarrer le National Al-Ahly du Caire ?
Gabriel Haman : C’est peut-être même la meilleure équipe africaine. Mais comme toutes les équipes, c’est des êtres humais qui ont aussi des faiblesses. Il faut les empêcher de développer tout simplement leur jeu. Mais, Coton sport ne va pas se limiter à une option défensive. Toutes les équipes qui jouent à la défensive finissent par perdre le match. Donc nous allons choisir le bon moment pour attaquer et exploiter à fond chaque ballon. Le fait que l’adversaire joue en 3-5-2 nous oblige à mettre en place un dispositif tactique approprié. Nous devons absolument remporter la bataille du milieu de terrain. Comme eux, nous avons des joueurs habiles, rapides et véloces.
Camfoot.com: La présence de nombreux internationaux égyptiens et Angolais ne vous inquiète pas ?
Gabriel Haman : Au même titre que les Egyptiens, beaucoup de nos joueurs sont des internationaux, ont de l’expérience. Si nous sommes arrivés en finale, ce n’est pas le fait du hasard. On peut bien battre cette équipe. Leurs joueurs internationaux et de nombreux étrangers qu’ils ont ne nous font pas trembler. C’est un bon challenge pour nos joueurs. C’est un match de haut niveau que nous avons sereinement préparé. La coupe du Cameroun nous a permis de corriger quelques erreurs, notamment le relâchement et le manque de concentration dans le dernier quart d’heure du match. C’est bien que ce soit arrivé en finale de la coupe du Cameroun où nous menions 3-0 avant de se faire presque rattraper à 3-2. Nous avons tiré les leçons, même s’il est vrai que Al-Ahly n’est pas Aigle de Dschang.
Jean Robert Frédéric Fouda, envoyé spécial au Caire