La cité capitale du Nord se mobilise pour ce qu’on a tôt fait de qualifier ici de « match historique ». Le Club de Garoua n’ayant jamais été si proche de réussir un challenge africain. Enyimba du Nigeria arrivé en fin de soirée a quelque peu démobilisé les nombreux nigérians qui se sont massés à l’aéroport.
Y a-t-il meilleure image que celle des supporters de Coton Sport de Garoua rassemblés au Stade Roumdé Adjia de Garoua pour attendre la séance de reconnaissance de l’aire de jeu par l’équipe nigériane. Malgré la canicule débordante et l’effet du jeûne du Ramadan, ils sont sortis nombreux. Etendards de Coton Sport en main, motos surchargées, le Stade avait tout l’air d’un jour de match. Que non s’exclame Ousmanou Bono, membre du fan’s club de Coton Sport. « Nous sommes venus montrer à Enyimba que nous pouvons donner du répondant. Nous comptons nous qualifier pour les ½ finales. Et ce n’est pas le Nigeria qui se mettra sur notre chemin. » Un attentisme vain, puisqu’Enyimba ne se présentera pas pour la traditionnelle reconnaissance du terrain.
Ici et là, les commentaires vont bon train. La pluie qui a failli s’abattre sur la ville de Garoua est sur toutes les lèvres. Oumoul Bah drapé dans ses pagnes s’étonne de ce que « le ciel ait été pendant toute la mi-journée nuageux et qu’il ne s’est finalement rien passé ». « C’est un bon signe pour Coton » renchérit un conducteur de moto-taxi attablé au Stade qui fait remarquer que lorsqu’il pleut sur la pelouse de Garoua, Coton a toutes les difficultés pour s’imposer. De ces allusions, on semble percevoir le désir réaffirmé des supporters de voir leur équipe au prochain tour.
Une ambition légitime pour Alain Ouonmbléon et ses joueurs, concentrés sur la partie de demain samedi. Le Manager général qui dans la foulée fait une escapade dans ses bureaux du Stade a le sourire avenant. Il a le regard saisissant et imprime une humeur qui augure d’une rencontre fort ouverte demain. « Les gars sont bon en point » lâche t-il avant de disparaître à bord de son véhicule. Il rejoint visiblement ses joueurs regroupés dans un hôtel de la place. Des joueurs qui ont achevé dans la matinée, leur dernière séance d’entraînement. De cette séance, on a cru percevoir que l’ossature de l’équipe qui a livré le dernier match face au Tout-puissant Mazembe a été reconduite. A quelques exceptions bien entendu.
Entre temps dans la ville, ce sont des meutes de supporter qui arrivent des quatre coins du septentrion. Les cars de transport des agences de voyage ne désemplissent plus. Les structures hôtelières sont de plus en plus sollicités rapporte Jeannine, une réceptionniste d’un hôtel de la ville de Garoua. Les effigies du club sont distillées à travers la ville. La boutique où sont exposés les gadgets de Coton Sport est prise d’assaut. « Nous sommes en train de confectionner d’autres gadgets pour demain a ajouté le responsable du club des supporters pour pallier au manque qui se fait sentir de plus en plus. »
Dans le camp d’Enyimba du Nigeria arrivé en fin de soirée (autour de 17h30, heure locale) on n’a pas eu le temps d’effectuer la reconnaissance de l’aire de jeu. Le Stade de Garoua. Ce qui porte à croire qu’Enyimba démarrera le match de demain sans avoir effectué cette formalité. Compte tenu de ce que le règlement indique qu’elle doit pouvoir durer une heure de temps. La reconnaissance de l’aire est prescrite généralement à l’heure de la confrontation. Toujours est-il que des difficultés de transport pour Garoua ont empêché Enyimba de prendre ses quartiers à temps à garoua. C’est finalement à bord d’un vol spécial que les nigérians vont regagner la capitale provinciale du Nord.
Ousmaila B. Garba à Garoua
Dernières nouvelles: Enyimba qualifié pour les 1/2 finales –
Al Hilal (5pts, 6 matchs) et TP Mazembe (8 pts, 6 matchs) ayant faient jeu égal 2-2 ce vendredi à Khartoum, qualifie directement le club nigerian (9 pts, 5 matchs), adversaire du jour de Coton (7 pts, 5 matchs).