Mené à deux reprises à Luanda par Petro Athletico en match retour de la phase de cadrage de la coupe de la confédération africaine de football (CAF), les cotonculteurs ont trouvé à chaque fois des ressources mentales pour revenir au score. Le résultat final (2 – 2), qui a sanctionné la rencontre a permis au champion du Cameroun en titre victorieux (2 – 1) au match aller d’arracher son billet pour la phase de poule de la compétition.
De retour au Cameroun, le manager général des cotonniers, Didier Gomes Da Rosa donne les clés du succès de son équipe à Luanda. « On a enlevé toute sorte de pression aux joueurs avant le match. Le stade était magnifique et les supporters angolais faisaient beaucoup de bruits. On leur a dit qu’on était très fier de leur victoire (2 – 1) à la maison contre cette belle équipe de Petro à dix contre onze. Et que quoi qu’il arrive après le match, on sera très fier d’eux. Je pense qu’on a un groupe très discipliné, malgré ce qu’on puisse dire. Même s’il y a eu un cas isolé d’indiscipline il y a une dizaine de jours à Garoua (match aller). Tout le monde tire dans le même sens. Je suis fier d’eux. Et, on voulait leur passer ce message qu’on savait que quoi qu’il arrive au cours du match, ils allaient être courageux et que, notre sentiment à leur égard ne changerait pas. »
L’humilité a fait la différence
Fort de leur avantage (2 – 1) au match aller, les camerounais ne se sont pas laissés impressionner par la qualité des infrastructures des angolais. A leur arrivée à Luanda, Zimbori et ses coéquipiers sont restés concentrés et humbles. « Dès le départ. On ne peut pas être prétentieux de le dire. Mais, on est entré dans ce match avec beaucoup d’humilité. Sur ces deux confrontations, je pense que l’humilité a fait la différence. Car à mon avis, Petro a peut-être trop snobé Coton Sport, le « petit club camerounais. » Mais on savait où on allait. On avait fixé un cap et on s’était donné des consignes qui ont été scrupuleusement respectées par tous nos joueurs. Avec ce but de Kamilou (1ère égalisation, 1 – 1), je savais qu’on avait les ressources mentales pour réagir quoi qu’il arrive dans ce match. » Relate le technicien français qui poursuit : « On ne le dit peut-être pas assez. Je suis entouré d’entraineur de très haut niveau pour le football camerounais. J’ai des garçons avec moi qui travaillent très bien et connaissent parfaitement le contexte. Je pense aussi que la grosse différence s’est faite au niveau du groupe. On a un groupe renouvelé à 90%. Ça nous a permis de bien travailler et de bien agir sur eux. Je pense que les joueurs sont souvent à l’image de leur entraineur, du staff. Je pense que Coton Sport ne dément pas cette règle.
Un accueil très chaleureux de la diaspora camerounaise
Les ressortissants camerounais de Luanda ont tenu à manifester leur soutien à leur équipe. Ils ne se sont pas fait prier pour organiser une collecte de fonds. L’argent recueilli a aidé l’équipe à acheter de l’eau et des vitamines. Frappé cet élan de cœur propre aux camerounais, le groupe par la voix du manager général a apprécié ce geste de solidarité. « On a été très bien accueilli. On a eu un accueil très chaleureux de la diaspora camerounaise en Angola. Elle nous a offert des tee-shirts. Elle nous a même offert une somme d’argent pour participer à nos frais sur place : bouteille d’eau, vitamines, etc. Je profite de l’occasion pour leur remercier. Nous avons beaucoup apprécié ce geste. »