Mission accomplie. Les Gabonais comme leurs collègues Equato-Guinéens ont débuté leur CAN Orange 2012 par une victoire, inscrivant deux buts sans en prendre un seul devant le Niger, une équipe qui effectuait ses grands débuts au plus haut niveau continental.
Les Gabonais, soutenus par 40.000 spectateurs et le premier d’entre eux, le Chef de l’Etats, Ali Bongo Ondimba, n’ont pas pris le temps de faire les présentations. Dès le coup d’envoi, ils ont montré qu’ils étaient venus pour prendre les choses en main, sans tenir le moindre compte de la réputation des Nigériens acquise face aux Egyptiens et aux Bafana Bafana. Ils se sont tout de suite installés dans la moitié de terrain du Mena et ont exercé une pression constante sur la défense commandée par le gardien Daouda Kassaly. Il leur faudra pourtant du temps avant de trouver l’ouverture au cœur d’une défense renforcée et dont la taille interdisait un jeu trop aérien.
Les Panthères ont beaucoup tenté, manquant de détermination dans la surface de vérité. La presse grosse alerte interviendra à la 18e minute lorsque Pierre-Emerick Aubameyang, presque à bout portant, perdra son duel face à Kassaly. Les Gabonais allaient persévérer dans leur travail de sape contraignant les Nigériens à établir un barrage à l’entrée de leur surface. Mais le mur nigérien cèdera à la trentième minute sur un débordement, côté droit, de Stéphane Nguema dont le centre aérien passera au-dessus de Kassaly pour trouver la tête d’Aubameyang idéalement placé. Un premier but qui venait récompenser la domination des hommes de Gernot Rohr. Le jeu se stabiliser un peu, les Nigériens sortant enfin de leur moitié de terrain. Ils se montreront d’ailleurs très menaçant au cours des cinq dernières minutes, obtenant trois corners consécutifs dont le deuxième aurait pu leur valoir l’égalisation sur une première tentative de la tête d’Issoufou Alhassane puis sur une reprise d’un Talatou un peu déséquilibré.
Mais les Gabonais allaient terminer en trombe avec un départ du latéral Charly Moussono, un centre au cœur de la défense une tête piquée d’Aubameyang mal renvoyée par Kassaly que reprend Nguema pour ajouter un deuxième but. 2-0 à la mi-temps. Les Gabonais avaient fait le travail devant une équipe nigérienne qui avait constamment subi le match sauf à l’entrée des cinq dernières minutes.
Au retour des vestiaires, les Gabonais ne relâchaient pas la pression sur une formation nigérienne déstabilisée et dépassée par le rythme de leur adversaire. Elle tentera de réagir par moments sans se montrer dangereuse sinon en une seule occasion, à la 78e minute sur une reprise de la tête de Moussa Maazou consécutive à une passe judicieuse d’Issoufou Boubacar.
Les Nigériens termineront les vingt dernières minutes de la rencontre à dix contre onze après la blessure du tout jeune Amadou Moutari – il a fêté son dix-huitième anniversaire le 19 janvier – entré peu auparavant. Mais Harouna Doula avait déjà procédé aux trois remplacements autorisés.
La victoire du Gabon par 2 buts à 0 reflète la physionomie d’un match mais les Panthères ont débuté leur tournoi par l’adversaire probablement le moins coriace. Il lui faudra derrière affronter le Maroc puis la Tunisie. La technique, la vivacité, l’impact physique ont été la marque des Panthères. A l’évidence, ils auront leur mot à dire pour la suite du tournoi. Ce lundi, en tout cas, ils ont répondu présent à a forte attente de leurs supporters. C’est un point extrêmement positif. Pour les Nigériens ce sera dur car psychologiquement ils ne se sont pas mis dans les meilleures conditions pour affronter les deux grandes équipes venues du Maghreb.