Je ne vous ai pas oublié. Je suppose qu’il vous arrive comme moi de vous reposer le Week-End. Mais rassurez vous j’ai jalousement noté tous les faits marquants pour vous les livrer « one shot » ce jour. Au lendemain du match livré hier à Gournay-en-bray, les Lions ont deux séances d’entraînement au programme.
Une fois n’est pas coutume, elle se tiendra en salle. Ils visionneront la rencontre d’hier et Winnie Schaeffer assurera les commentaires. Le match de chacun des joueurs sera passé au crible. C’est un exercice que les joueurs détestent en général.
Après cette séance d’entraînement d’un genre assez particulier, ils se rendront sur le terrain attenant au complexe L de V pour y effectuer un petit réveil musculaire. Ce sera Stefan le préparateur physique qui dirigera la séance. Olembé quant à lui restera aux soins car sa cuisse gauche le fait souffrir. Il n’est pas incertain pour Jeudi, c’est tout simplement qu’il essaye de ne pas prendre de risques. L’infirmerie a enregistré une nouvelle entrée, celle de Gérémi qui souffrirait d’une cheville. Peut-être est-ce l’explication de son mauvais match d’hier.
Je vous réservais le meilleur pour la fin, c’est aujourd’hui à 18H que les Lions fouleront pour la première fois la pelouse du Stade de France pour un premier contact. En effet, d’ici Jeudi pas moins de trois séances d’entraînement y sont prévues.
Coup de projecteur sur le Week-End dernier…
Samedi:
Il est 8H49 Papa Nga de la mailing-liste Camfoot me contacte aussitôt après avoir mis pieds sur le tarmac de l’aéroport de Roissy pour me signaler qu’il est bien en ville; on se promet de se contacter dans la journée pour developper nos «interessements». C’est qui Papa Nga devez vous vous démander? Ok pardon pour ceux qui ne le connaissent pas; la mailing-liste vous renseignera…
Papa Nga ne sait pas que non loin de là sur une autre piste un avion de Air France verse aussi le reste du staff Technique des Lions, on y trouve pêle-mêle les entraîneurs adjoints, et le docteur Assamba etc. A leur arrivée dans le QG des Lions à Lisses, Schäfer sait que le renfort est arrivé et se sent manifestement soulagé. A l’heure du petit déjeuner, les joueurs se racontent leurs exploits de la veille, faut dire qu’ils avaient quartier libre vendredi jusqu’à 21H. Certains en ont profité pour se reposer, d’autres pour aller faire un tour dans la capitale.
L’entraînement du matin a été essentiellement basé sur la mise en place tactique en vue du match de d’entraînement de dimanche. Celui de l’après midi a en revanche privilégié le travail physique à base de vivacité, explosion et récupération. D’une durée d’une heure, il a été très intense et très éprouvant.
15H50 Papa Nga m’appelle pour connaître le lieu du match mais je ne peux pas le lui dire car je suis moi même en attente d’un coup de fil qui hélas ne viendra jamais.
Dimanche:
Dès mon réveil Dimanche, je vérifie si j’ai reçu un appel pendant que je m’étais endormi, hélas aucun. Je suis suspendu à mon téléphone portable, j’attends, je ne connais pas encore le lieu du match. J’essaye en vain de joindre Eyenga et je me résous alors à aller à Lisses chercher la fameuse info. Lorsque je démarre mon Boeing pour me rendre à Lisses, ma fille me fait la gueule, ma femme aussi. C’est tout de même Dimanche et il faut être un allumé pour sortir à pareille heure pour aller chercher pareille info. Mais qu’importe! J’arrive à Lisses sur les coups de 8H45, les joueurs sont encore dans leurs chambres. Les effectifs de sécurité ont quadruplés. Pour moi, nul doute je rends visite aux futurs finalistes.
Le premier à apparaître c’est WS, il vient me serrer la main et me demande comment je vais ? Je lui réponds bien, je n’ose pas lui poser la question sur le lieu du match. A la réception je demande si Eyenga est déjà là ? On me répond qu’elle est légèrement grippée et n’arrivera que plus tard. Puisque mon pote est sur messagerie, il ne me reste qu’une seule option, demander au premier joueur qui passera par là le lieu du match. Bingo c’est Pius Ndieffi, je lui pose la question mais il ne sait pas trop, puis arrive Djemba qui lui me dis près de Beauvais mais ne sait pas où exactement.
Je ne dois mon information qu’à l’arrivée de Eyenga vers 09H00, très belle dans son joli cardigan orose. L’info obtenue, je repars aussitôt car je ne dois pas perdre de temps Gournay machin chose c’est où, faut que je me connecte sur le net pour trouver ma feuille de route.
Une fois à la maison, merde! je m’aperçois que ma connexion ne fonctionne pas je suis foutu me dis je, puis soudain elle revient.. Je pousse un ouf de soulagement. Je l’ai ma feuille de route. Ne me reste plus qu’à contacter les Camfooteux qui veulent s’y rendre,
Sur la route mes compagnons de voyage JeePee et Arrivage, racontons nos divers à fond la caisse, et au bout d’une heure et demie de route, c’est-à-dire à 17H45, nous arrivons enfin à Gournay-en-Bray. Un « Baho » du village, un peu motivé par la « Jong » il est vrai nous propose son aide et nous indique gentiment comment retrouver le théâtre des opérations, que nous trouvons sans difficultés.
Une fois dans l’enceinte nous apercevons que des supporters camerounais nous y ont précédé et chantent déjà des Ô Cameroun; des Pions Pions Zumlàlàlàlà; des Edjibé Zangalewa ! On peut apercevoir un WS qui se balade près du couloir donnant accès aux vestiaires. Bref le décor est en place.
Au bout d’un quart d’heure d’une attente insoutenable, voilà enfin les joueurs qui sortent, ils se divisent rapidement en deux groupes, les remplaçants organisent un « Taureau » jeu bien connu des « Footeux » alors que les titulaires sont à l’échauffement. Ces derniers sont rapidement pris en main par Wilfrield Schaeffer qui accélère le rythme puis ils retournent enfin aux vestiaires pour se changer alors que les remplaçants vont sur le banc.
Vêtus du fameux démembré à succès ils refont leur apparition au bout de 10minutes. Ils rentrent sous les applaudissements nourris d’un public acquis à leur cause.
L’annonceur présente les deux adversaires et, à l’applaudimètre Rigobert Song et Marc Vivien Foe l’emportent sans discussion. Après les formalités d’usage, le match peut enfin commencer.
Après 90 mn de spectacle moyen, nous décidons de faire quelques interviews de deux minutes aux joueurs, certains se prêtent au jeu de manière professionnelle. Vous pourrez les lire sur le site. Moi je vais seulement vous raconter ce qui a été dit côté cour.
Le premier d’entre eux à s’être prêté au jeu est Joseph Désiré Job il nous apprendra qu’il doit son petit nom « Boule » à ses grands frères, allusion faite à ses formes gracieuses lorsqu’il était tout petit; Idriss Kameni lui nous dira qu’il y a des joueurs qui doivent parler et lui n’en fait pas partie. Song pourtant à deux mètres de nous après avoir donné son accord de principe se rétractera sans que nous sachions trop pourquoi, tant pis pour lui.
Perrier Ndoumbè avoue que Guy Roux est un père fouettard. Interpellé sur le fait qu’il « Sissiait » les enfants notamment Gustave Bahoken sur une action qui allait finalement nous coûter un but, Mettomo s’est fendu en rires. Il nous a révélé que Ronaldinho allait les sentir passer et ça dans la bouche d’un gars du pays ça veut dire «Takaching» à go go.
Avant de nous parler, Marc Vivien Foe nous a précisé sur ce ton «je n’aime pas trop les interviews hein !» Puis finalement s’est prêté au jeu de manière très professionnelle.
De notre place, nous écoutions très bien les discussions que les joueurs avaient entre eux sur le terrain, nous avons pu entendre Djemba encourager Bill Tchato en ces termes «Bill Dribble le.. alors ! »; ou un Mbami appeler Djemba en ces termes « A mbombo ». Marc Vivien Foe n’était pas en reste, il a énormément parlé à ses coéquipiers. Mais la palme dans ce domaine revient sans doute au Capitaine de la seconde période Lucien Mettomo..
Sur le chemin du retour, nous sommes tous arrivés à la conclusion que l’opposition n’était pas de bonne facture d’ailleurs les joueurs ne s’y sont pas trompés et l’ont tous avoué, préférant retenir l’aspect match d’entraînement.
E.M