Une finale devrait être une fête. Ce soir, personne n’aura la tête à la fête. Seule l’image de Foe obnubile les esprits. Acteur et spectateurs de ce match penseront à lui. Il n’y a pas de fête au Stade de France, ce soir. A moins d’une heure avant le coup d’envoi, aucun chant, aucune manifestation de joie; on a du mal à reconnaître l’endroit plein de vie de ces derniers jours.
Des spectateurs arrivent, certains vêtus de noir, d’autres de blanc. Des « Foe forever » ou « Foé we love you, adieu » donnent le ton de la rencontre. Ce sont des obsèques auxquelles on vient assister ce soir. Des mancuniens sont présents pour lui rendre un dernier hommage. Le numéro 23 à jamais retiré et floqué à leur dos.
Le match est loin des esprits. On pense à témoigner son émotion. Un homme pancarte attaque Sepp Blatter, « vos millions ne ramèneront pas un homme à la vie ». Des attroupements se font, les personnes ayant le maillot numéro 17 en commun. L’atmosphère est lourde, on n’est pas sur un lieu où « le jeu doit continuer » (Blatter).
Les équipes:
Cameroun: Kameni – Perrier, Song, Mettomo, Atouba – Djemba, Mbami, Geremi, Mezague, Idrissou- Ndiefi
France: Barthez- Sagnol, Gallas, Desailly, Lizarazu-Dacourt, Pedretti, Giuly, Wiltord-Henry, Cissé
Hervé Kouamouo