Enzo Tchato va jouer la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations pour la première fois. Il espère faire d’une pierre deux coups, comme son père qui a remporté le trophée pour sa première en 2002 avec le Cameroun. Il fait partie des 27 joueurs sélectionnés par Rigobert Song. Et il est rafraîchissant de voir un jeune avoir autant d’engouement pour les Lions Indomptables. Beaucoup ont refusé les présélections. Le jeune François-Regis Mughe, lui, a décidé d’aller au bras de fer.
Interview avec le jeune Enzo Tchato du club français de Ligue 1, Montpellier.
A l’aube de disputer la première Coupe d’Afrique des Nations de sa carrière, le défenseur montpelliérain évoque sa fierté d’y participer et l’héritage familial que cela représente. Une interview pleine d’émotion et de détermination
Enzo. Que représente cette Coupe d’Afrique des Nations pour toi ?
Beaucoup de choses. En plus, ce sera ma première. En premier lieu, ça représente des souvenirs de quand je regardais cette compétition à la télé. Je pense aussi aux parcours de mon père (Bill Tchato, ancien joueur du MHSC, photo ci-dessous NDLR) qui l’a jouée à plusieurs reprises et qui l’a gagnée en 2002, l’année de ma naissance (contre le Sénégal à Bamako, au Mali). Pour lui aussi, c’était sa première d’ailleurs. J’étais un peu plus âgé quand il a perdu en finale de l’édition 2006 (au Ghana contre l’Egypte, NDLR) et j’ai revu plusieurs fois le match en vidéo. Depuis l’âge de 6-7 ans, je regarde toutes les CAN et, franchement, ça donne envie d’y participer.
C’est une fierté de succéder à ton père en portant le maillot des Lions indomptables et celui du MHSC ?
Bien sûr que oui c’est une fierté. Et je pense que c’est aussi le cas pour lui et pour toute la famille. C’est plus une pression positive.
Tu perpétues aussi la tradition des internationaux camerounais du MHSC…
C’est vrai. Il y a eu Roger Milla, mon père, Marcel Mahouvé, le regretté Valéry Mézague, Ambroise Oyongo… L’histoire est belle entre le Cameroun et le MHSC. Je vais essayer de continuer à l’écrire en représentant les 2 entités du mieux possible.
(…)
Comment décrirais-tu cette équipe du Cameroun aujourd’hui ? Son jeu, les joueurs qui la composent.
Le Cameroun dispose d’une très bonne génération avec, à la fois des cadres de qualité et des jeunes qui émergent. Nous avons confiance en nous et en nos qualités. Nous savons que nous pouvons battre n’importe qui. Historiquement, le Cameroun a toujours été l’une des meilleures équipes d’Afrique et nous allons tout donner pour perpétuer cette tradition.
Le problème, c’est que le Cameroun est toujours attendu…
C’est certain et nous en avons conscience. On sait que beaucoup de pays nous mettent la pression par rapport à ça, mais nous, on reste toujours tranquille. Nous sommes confiants et sûrs de nos forces.
(…)
Un mot sur vos adversaires du premier tour : la Guinée, la Gambie et le Sénégal. C’est un peu le groupe de la mort quand même, non ?
On peut dire ça oui. Je vais retrouver la Guinée d’Issiaga (Sylla). Ça va être un plaisir de l’affronter et de le battre (sourire). Après, on va affronter le Sénégal, qui est le tenant du titre. La Gambie est aussi une bonne équipe, qui commence à monter en puissance ; donc c’est vraiment un groupe très relevé. Il va falloir se battre et tout donner pour se qualifier
(…)