Ayant reçu l’autorisation de rejoindre le groupe en pleine compétition, André Onana ne sera pas le premier lion dans cette situation
Trois cas de joueurs retrouvant la sélection en pleine compétition son notoires. Le cas André Onana n’est pas le premier, et ne sera sans doute pas le dernier. D’un triple accord entre la Fecafoot, Manchester United et le joueur, Onana va disputer la rencontre contre Tottenham le 14 janvier prochain avant de rejoindre la sélection qui effectue sa première sortie le 15 janvier face à la Guinée.
Cet événement a fait couler beaucoup d’encre au Cameroun. Certains ont même remis en cause le patriotisme du gardien de 28 ans. Pourtant l’ancien portier de l’Inter n’est pas le premier.
Lors de la CAN 1988 au Maroc, Joseph Antoine Bell, au sommet de son art, est retenu par Marseille son club. Le club phocéen souhaite que le joueur participe à un match après le début de la CAN. L’entente se fera rapidement et Bell va garder les cages Marseillaises. Le Cameroun livre le premier match de la compétition face à l’Égypte avec Jacques Songo’o dans les buts. Bell est présent pour le second match, titulaire, et conduit le Cameroun au sacre.
En 1984, lors de la CAN ivoirienne, Thomas N’kono, gardien titulaire, est contraint d’abandonner la tanière pour aller livrer un match en Espagne avec l’Espagnol Barcelone. De retour il garde avec maestria les buts camerounais et conduit le pays à son premier sacre.
Roger Milla lui aussi s’était absenté de la sélection en 1981 pour jouer une finale de la Coupe de France avec son club Bastia. De retour en sélection, il avait claqué 4 buts pour une victoire 6-1 du Cameroun face au Zaïre. Une victoire significative de qualification pour le mondial espagnol de 1982.
André Onana ne commet donc pas un crime de lèse-majesté. Son patriotisme ne souffre de rien. Son absence ne va pas perturber plus que ça la préparation des Lions. En bon professionnel, il a à cœur d’aider son club avant de rendre service à la nation.