Titulariser Stéphane Mbia dans ce match était un bien gros risque pris par Volker Finke le sélectionneur des Lions indomptables. Tant, le capitaine de la sélection nationale se remettait à peine de sa blessure, celle qui l’a privé de l’ensemble des matchs de préparation.
S’il est plausible que le joueur du FC Séville a fourni de gros efforts pour revenir à la compétition, il n’en demeure pas moins qu’il n’était pas à son meilleur niveau, bien qu’ayant passé une excellente semaine d’entrainement. La décision prise par l’entraineur de le faire jouer était déjà saluée mais, de le laisser disputer toute la rencontre dans l’entrejeu où il n’a plus jouer en sélection depuis juin 2014 lors de la coupe du monde «Brésil 2014», était assez osé. Et face au Syli national samedi à l’Estadio de Malabo, il a eu de la peine à prendre le train de la partie, sans doute en raison de son déficit de temps de jeu dû à sa blessure.
Le capitaine des Lions indomptables s’est néanmoins mis sur orbite à des intervalles de temps irréguliers, juste avant l’égalisation guinéenne. Après avoir battu Ambroise Oyongo sur le flanc droit, Ibrahima Traoré s’est pourtant offert au joueur du FC Séville qui avait la possibilité d’empêcher celui-ci de frapper mais, il n’y a rien fait. Conséquence, son laxisme a permis au Syli national de revenir à la marque. Il a été moins prolifique en première manche qu’en deuxième partie pendant laquelle il s’est essayé devant les buts de Naby Moussa. A l’instar de son coup de tête dans les arrêts de jeu sur un coup-franc de Benjamin Moukandjo qui malheureusement, est passé à côté.
Ses efforts éphémères ont laissé croire à Volker Finke que le salut pouvait passer par lui. Et dans le dernier remplacement côté camerounais, on a pensé que le technicien allemand allait le sortir pour faire jouer un milieu à vocation offensive ou un autre attaquant mais, il a sorti Cédric Loé (fatigué) pour Franck Kom, un remplacement poste pour poste. Ce qui a davantage éparpillé le milieu de terrain et a contraint Mbia de replier complètement en défense. A la fin, son péché est de s’être montré laxiste sur le marquage du buteur guinéen.
Armel Kenné, à Malabo