La 30e édition de la Coupe d’Afrique des nations a plutôt mal débuté pour Eric Christian Kouam, journaliste en service à la Radio Tiéméni Siantou à Yaoundé. Le chef de la division des sports et par ailleurs rédacteur en chef de ladite radio a été séquestré mercredi soir à sa descente d’avion à l’aéroport international de Malabo par la police équato-guinéenne. La faute à un dysfonctionnement observé dans le passeport de ce dernier.
En effet, dans ledit document, une erreur a été commise par le Consulat de Guinée Equatoriale basé à Douala, sur la date de délivrance de son visa obtenu mardi dernier. En lieu et place du «20.01.2015» comme cela est écrit sur la plupart des passeports ordinaires, c’est plutôt le «20.01.2018» qui apparait sur le tampon délivré par le consul Pedro Engonga Nze Mikue. Le problème ? L’année : 2018.
Eric Christian Kouam, en compagnie de deux autres confrères dont Armel Kenné du site internet Camfoot.com et Daniel Fils Injeck de la radio Cheik Anta Diop, ont été régulièrement soumis à l’identification par la police locale. Les deux derniers ayant présenté patte blanche, le couac est décelé sur le visa du premier par un policier en faction qui ne cache pas sa perplexité et n’hésite pas à conduire notre confrère au commissariat de l’aéroport où il a passé la nuit. «Mon passeport a été retiré par le commissaire adjoint, qui l’a remis au principal. Ce dernier s’étant aperçu de l’erreur s’est débiné et n’est pas revenu durant toute la soirée. Ce matin, son adjoint s’est engagé d’appeler Douala et une fois fixé, il m’a libéré mais, a exigé que je paye 55 000 Francs Cfa pour obtenir le visa CAN 2015 qui se délivrait pourtant gratuitement aux autres confrères dès leur arrivée à l’aéroport», relate-il.
Le journaliste de la RTS n’a finalement été relaxé que mercredi matin en échange de quelques billets de banque en guise d’amende. Il a pu retrouver la confrérie camerounaise à Malabo où il s’est aussitôt mis au travail pour oublier au plus vite ce triste épisode au pays de Théodoro Obiang Nguema.
Armel Kenné à Malabo