L’ancien défenseur des Lions indomptables, champion d’Afrique en 2002, fait partie des anciennes gloires du football africain invitées par le président Teodoro Obiang Nguema pour discuter de l’évolution du football africain. Nous l’avons rencontré sur place à Malabo où il a volontiers accepté de nous édifier sur la nature de l’échange qu’ils ont eu avec le président équato-guinéen.
Quelle est l’objet de votre visite ici en Guinée Equatoriale ?
Nous sommes ici sur invitation du chef de l’Etat équato-guinéen (Téodoro Nguema Obiang), et en même temps, nous avons profité pour lui rendre hommage et le remercier pour la grande action qu’il a posée à savoir, convoquer la jeunesse africaine en Guinée Equatoriale pour célébrer sa fête. Nous avons tenu à dire à ce papa qui nous est cher, merci !
Comment vous sentez-vous lorsque vous êtes glorifié à l’étranger et un peu moins dans votre pays ?
Je vous répondrais qu’il n’y a pas de prophète chez soi. ça ne me choque pas. Je ne m’attendais pas à plus que ça ou à moins que ça. L’histoire parlera d’elle-même.
Sur quoi ont porté vos échanges avec le président Téodoro Obiang Nguema ?
Vous comprendrez que je ne viendrais pas vous dire ici de manière publique ce dont nous avons discuté. ça concerne en tout cas, le football, et je ne voudrais pas dire que c’était une histoire de joueurs camerounais uniquement, mais africains aussi. Il y avait les Ivoiriens, les Congolais, des Maliens, des Sénégalais et les Equato-guinéens bien évidemment, parce qu’on ne saurait faire la fête ici sans eux. Donc, on s’est dit des choses sur le football africains et ses joueurs. On a été rassurés parce qu’on a eu le sentiment que ce que nous disions ne tombait pas dans les oreilles des sourds. Nous pensons que c’est un homme de parole. Chaque fois qu’il a décidé de soutenir une cause, il l’a soutenu avec son cœur. Nous pensons que ça aboutira, ça même déjà abouti à quelque chose.
Parlons de la Coupe d’Afrique des nations. Comment jugez-vous le niveau de la compétition et des sélections africaines ?
Il y a une nette progression, il n’y a qu’à voir les résultats et le jeu en lui-même. Il y a une autre chose qui apparaît, c’est la progression des équipes dites petits poucets. On voit par exemple des équipes comme la Guinée-Conakry, le Mali, qui sont en nette progression réelle. On a vu aussi l’équipe de Guinée Equatoriale qui surprend, parce que, faire le résultat qu’elle a fait avec le bref temps de préparation qui lui a été donné, c’est quelque chose de bien. On est un peu déçus par quelques grosses légumes à savoir, le Cameroun et la Côte d’Ivoire qui sont incontestablement les chefs de file. Mais, c’est bien. C’est bien que ça aille comme ça, et que les grands ne pensent pas qu’ils ont des places à vie, et que les nations progressent. Ce n’est que du bonus pour le football africain, puisqu’elles réhaussent le niveau de la compétition.
Quelle analyse faites-vous des prestations du Cameroun après deux sorties dans la compétition ?
Je pense qu’ayant été de la cuvée des derniers vainqueurs de la CAN au Cameroun, je ne vais pas être exigeant avec eux, encore moins qu’ils soient exigeants avec eux-mêmes. Mais, il y a pas mal de petites choses qui posent véritablement problème. Les joueurs, il me semble, ne sont pas concentrés. Ils sont dispersés. On a eu le sentiment qu’à un moment donné, l’équipe ne répondait plus physiquement. Tout cela inquiète un peu. J’espère simplement que nous allons nous relever mercredi contre la Côte d’Ivoire.
Quelle est selon vous l’équipe qui remportera la 30e édition de la Coupe d’Afrique des nations «Guinée Equatoriale 2015» ?
Je ne peux pas encore me prononcer là-dessus. Il y a un mois, j’aurais parlé de l’Algérie ou du Sénégal. Mais au vu des matchs que je regarde depuis que nous sommes là, je ne crois pas qu’il y a un véritable favori qui se dégage.
Recueillis par Armel Kenné, à Malabo