Malabo, le 6 février 2015. Le Comité Exécutif de la CAF, réuni ce jour à Malabo, en Guinée Equatoriale, en marge du déroulement de la 30e édition de la Coupe d’Afrique des Nations, a pris des décisions suite au refus du Maroc d’abriter cette compétitions aux dates prévues et convenues à savoir du 17 janvier au 8 février 2015.
Le Maroc avait basé sa demande de report du tournoi d’un an, formulée le 10 octobre 2014, sur de prétendues raisons « sanitaires de la plus haute dangerosité ». Le Maroc présentait l’épidémie de virus Ebola comme un cas de force majeure justifiant sa demande de report, évoquant notamment des risques de contamination de sa population en raison des flux de supporters.
La CAF avait opposé une fin de non-recevoir à cette demande et s’était vu dans l’obligation le 11 novembre 2014, après plusieurs échanges épistolaires, de retirer au Maroc l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations Orange 2015.
Le Comité Exécutif considère que contrairement à ce que soutient la Fédération Royale Marocaine de football, la force majeure ne saurait être retenue au bénéfice de cette fédération.
Près de 9 millions d’euros d’«amende et réparation»
Ainsi, selon les dispositions des articles 7.1.a, 23.11 et 62 des Statuts de la CAF, selon les dispositions de l’article 41 des règlements d’application des Statuts de la CAF, selon l’article 92.4 des règlements de la compétition et des termes de l’Accord Cadre signé pour la CAN Orange 2015, le Comité Exécutif de la CAF a décidé suspendre la sélection nationale A du Maroc pour les deux prochaines éditions de la Coupe d’Afrique des Nations, celles de 2017 et de 2019, et d’infliger à cette même Fédération une amende réglementaire de 1 million de dollars (1 000 000 USD).
Le Comité Exécutif de la CAF a décidé par une mesure distincte de mettre à la charge de la fédération Royale Marocaine de Football la somme de huit millions et cinquante mille Euros (8.050.000 Euros) en réparation de l’ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait du désistement survenu.