La Côte d’Ivoire revient de loin. Toujours hantée par sa difficile sortie à la Coupe du Monde de juin dernier au Brésil, c’est sans véritable motivation que les coéquipiers de Yaya Touré ont dû se remettre au travail, d’abord pour la qualification, puis pour la phase finale de la CAN. L’équipe a vécu des moments difficiles, à l’interne comme en dehors. Mais il fallait se ramasser pour continuer la marche en avant.
Les autorités en charge du football ivoirien ont donc donné le mandat à Hervé Renard, réputé pour être proche de ses joueurs. Il savait le vestiaire profondément divisé et un groupe de cadre avait décidé de quitter le bateau dont le longtemps capitaine, Didier Drogba. Le sélectionneur a décidé de faire face à la musique et d’y trouver des solutions.
Après deux matchs du groupe D insipides, contre la Guinée et le Mali, il a pris la mesure de la difficulté et a compris que le physique de ses joueurs ne leur permettrait pas remporter la partie. Il a alors mis en place un système basé sur une pléthore de milieu de terrain. Avec ses flèches d’argent, Serge Aurier et Gradel, doublé de la puissance et la qualité de Bony, il savait le coup possible.
Et il a réussi.
Ce dimanche soir, rendez-vous était pris contre l’Algérie pour le match comptant our les quarts de finale. Sur papier, l’Algérie est une équipe redoutable, balancée à tous les niveaux et pilotée de main de maître par Brahimi, me joueur africain BBC. Renard a choisi de reconduire la même tactique appliquée contre le Cameroun et d’y apporter quelques correctifs. Gervinho, qui lui servait de fusible, était aussi de retour après ses deux matchs de suspension. Confiante, l’équipe a imposé sa rigueur physique à la technicité algérienne.
Le résultat de 3 buts contre 1 lui a une fois donné raison. La Côte d’Ivoire aura l’occasion aux demi finales, de venger sa défaite à domicile contre la RDC et là encore, l’entraîneur va certainement réajuster sa stratégie.
JC Mimb