Les Eléphants de Côte d’Ivoire et l’Eléphant (Syli en langue soussou) de Guinée se sont neutralisés mardi en fin d’après-midi à Malabo, se séparant sur le score d’1 but partout. On attendait beaucoup du premier match des Ivoiriens en terre équato-guinéenne. On avait beaucoup devisé sur la retraite internationale de Didier Drogba et de Maestro Zokora, les historiques, sur le parcours éliminatoire en dents de scie, en fait sur la chute de la maison ivoire.
Les spectateurs sont restés sur leur faim. Les pachydermes ne sont jamais sortis de leur enclos, dominés en vitesse et en créativité par une formation guinéenne qui respirait la joie de jouer. C’est elle, d’ailleurs, qui devait ouvrir la marque sur une reprise de volée de l’attaquant Mohamed Yattara au deuxième poteau. Geste magnifique qui ne laissait aucune chance au gardien Sylvain Gbohouo. L’équipe entraînée par Michel Dussuyer était payée de son organisation tactique et la qualité de joueurs qui, pour évoluer en Europe, ne sont pas de ceux qui font l’actualité dans les médias chaque semaine. Chacun récitait sa partition au service du collectif, souvent en s’appuyant sur les ailes.
Les Ivoiriens subissaient le poids du match, lourds, passifs, sans schéma tactique bien défini, sans patron. Seul Gervinho émergeait du lot par ses démarrages toujours spectaculaires mais improductifs. Personne ne venait au soutien.
L’Eléphant, plus justement l’éléphanteau guinéen, chargeait en deuxième période avec le même entrain, le même enthousiasme face à leurs aînés apathiques qui, dès la 53e minute se voyaient réduits à dix après l’expulsion de Gervinho pour un coup de coude sur un défenseur guinéen. Réduits à dix les camarades de Yaya Touré n’arrivaient pas à sortir de leur torpeur. Il fallut l’entrée en lice du buteur du CSKA Moscou, Seydou Doumbia, pour que la Côte d’Ivoire, très chanceuse accroche le nul. Un contrôle de la poitrine de Wilfried Bony qui remet instantanément à Doumbia lequel envoie Naby Camara aux pâquerettes.
Dombia était entré quelques minutes auparavant en remplacement de Salomon Kalou pas plus en verve que ses coéquipiers.
La Côte d’Ivoire s’en sortait à bon compte, la Guinée aurait pu (mérité !) marquer les trois ponts en jeu. La suite sera difficile pour les hommes d’Hervé Renard. Leurs adversaires à venir, Mali et Cameroun, savent qu’elle est rentrée dans le rang. A moins d’un hypothétique sursaut.