L’enjeu de la deuxième journée était important pour toutes les équipes, les deux premiers matches s’étant soldés chacun par un nul 1-1. La Côte d’Ivoire n’avait pas convaincu d’entrée de jeu devant la Guinée.
Elle y perdra surtout son attaquant feu-follet Gervinho, seul capable de fuser dans la défense adverse et suspendu pour les deux derniers matches de la phase de poules. Son remplacement par Seydou Doumbia, parfois ignoré en sélection, était une évidence. Remplaçant lors du match précédent c’est .lui qui avait l’égalisation aux siens.
D’entrée de match les Eléphants montraient qu’ils étaient animés des meilleures intentions, investissant la moitié de terrain d’une équipe malienne au petit trot. Mais il ne faut jamais titiller les Aigles car sur une fulgurance, ils lançaient une contre-attaque mortelle. Sur la droite, légèrement à l’extérieur de la surface, Sambou Yatabaré adressait un petit bijou de centre sur Bakary Sako qui se trouvait sur l’autre côté de la surface. Une reprise de volée stratosphérique giflait les filets ivoiriens. 1-0 pour la première incursion malienne en terre hostile. L’équipe avait offert beaucoup de sérénité dans le court laps de temps qui s’était écoulé.
Les Eléphants se retrouvaient au pied d’un premier mur. Il faudra attendre une vingtaine de minutes pour voir Seydou Doumbia en position favorable. Sans concrétisation. L’action la plus favorable sera celle de Kolo Touré sur un corner tiré par son cadet Yaya Touré. Une reprise de la tête que le gardien Soumaïla Diakité détourne sur la transversale (34e). Sans suite.
A l’évidence la pression est très forte sur l’équipe ivoirienne. Cela se ressent dans le jeu de l’équipe qui n’est jamais au maximum. Pourtant Hervé Renard a joué une carte très offensive mais la sauce ne prend pas. Il manque une véritable ligne directrice sur le terrain. Dans le camp malien, il y a « le patron » Seydou Keita, exemplaire de sagesse et de lucidité au milieu de ses troupes.
Cela ne passe pas pour les Seydou Doumbia, Wilfried Bony, Max Alain Gradel. Il faudra attendre la 80e minute pour voir ce dernier remettre les deux équipes à égalité après un centre de Serge Aurier pour Gradel laissé un peu seul dans la surface. Il trompe le tout jeune gardien Serge Berthe qui dix minutes plus tôt était entré en scène à la place de Soumaïla Diakité, sorti en larmes après une blessure à la cuisse droite.
1-1, la dernière journée sera terrible avec un Côte d’Ivoire-Cameroun, le troisième en moins de quatre mois. Décidément cette 30e CAN continue d’être indéchiffrable.