Nous avons évoqué la situation peu confortable du Cameroun et de la Côte d’Ivoire dans cette phase de poule avec, l’ancien capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire. S’il respecte les choix des entraîneurs, Domoraud « aime bien le petit Njie Clinton » qui est un bon élément. « Il est vif, rapide et peut apporter sa fraîcheur ». Entretien…
Qu’est-ce qui a manqué au Cameroun pour la Guinée ?
C’est de scorer. Rien de plus. Si Aboubakar met la tête, le Cameroun gagne. Si on nous accorde les deux penaltys, la Côte d’Ivoire gagne. Quand on était mené au score, il y a un penalty qui n’a été sifflé. Je pense que la Guinée a surpris le Cameroun. Les camerounais pensaient sans doute que ça allait être un match facile. Le malheur du Cameroun est qu’il a marqué dès l’entame du jeu et a cherché à gérer son acquis par la suite. Ils ont été surpris par la réaction des guinéens. Le prochain adversaire du Cameroun est la Côte d’Ivoire. Je pense que c’est un match qui sera âpre.
Si vous étiez le sélectionneur du Cameroun, aligneriez-vous le même 11 que celui classé par Finke depuis le début du tournoi ?
Il y a des individualités dans l’équipe du Cameroun qui mérite d’être sur le terrain. Comme on dit, l’entraîneur a sa vision. C’est lui qui décide. En tant que joueur ayant évolué au haut niveau et vu le fait que je passe mes diplômes d’entraineur, donner un 11 sera faire injure à l’entraineur en place.
Quelles sont ces individualités qui devraient être alignées selon-vous, mais qui sont laissées sur le banc?
J’aime bien le petit Njie Clinton. C’est un bon élément. Il est vif, rapide et peut apporter sa fraîcheur. Je ne peux rien vous dire au sujet des autres.
Comment entrevoyez-vous le match Cameroun – Côte d’Ivoire de mercredi prochain ?
C’est une rencontre qui va être difficile pour les deux équipes, parce qu’elles ont toute à cœur de se qualifier. La qualification va sourire au plus méritant. La Côte d’Ivoire et le Cameroun ont des qualités, le match va se jouer à des détails prêts.
Comment on prépare une rencontre pareille quand on est joueur ?
Avec beaucoup de sérénité. Car il faut être serein pour trouver les failles de l’adversaire. C’est de ceci que je parlais quand j’évoquais les détails.
Peut-on parler de contre-performances du Cameroun et de la Côte d’Ivoire présentés comme favoris du groupe D ?
On ne peut pas parler de contre-performance pour ces équipes. Le football africain se nivelle vers le haut. A l’époque la Côte d’Ivoire devait taper le Mali (3 – 0 ou 4 – 0). C’est des pays en reconstruction. Ils reconstruisent avec un potentiel énorme. Les autres pays sont entrain de travailler pour se hisser au niveau du Cameroun et de la Côte d’Ivoire. Quand le Cameroun mène la Guinée et quelle revient et quand la Côte d’Ivoire mène et que le Mali la rejoint, ça prouve que ces gars ont travaillé pour.
Il faut comprendre qu’on ne doit pas s’endormir sur nos acquis. Il faut continuer à travailler pour rester leader comme ça a été le cas ces dernières années. Si on progresse, ça doit pousser les autres à redoubler d’efforts pour se hisser au même niveau que nous, c’est de cette manière qu’on aura un football plus fort en Afrique.
Quelle leçon tirer si le Cameroun ou de la Côte d’Ivoire venait à être éliminé dès le 1er tour?
Que le football a évolué et qu’on doit travailler pour rehausser notre niveau afin de continuer à être les locomotives du football africain.
Entretien mené par James Kapnang