L’Algérie, éliminée en quarts de finale par la Côte d’Ivoire, est l’un des gros échecs du tournoi.
Tops
Côte d’Ivoire-Ghana, finalistes de la CAN 2015 en Guinée équatoriale (30e édition). Les deux pays ont pourtant véritablement démarré la compétition lors des derniers matchs de poule, après des débuts compliqués. La Côte d’Ivoire, par une victoire sur le Cameroun (1-0) dans un groupe D difficile. La suite, on la connaît. Le pays va faire tomber le grand favori, l’Algérie, en quarts de finale et éliminera en demi-finales, la RDC sur le même score. Une satisfatcion quand on sait que les Elephants n’étaient pas vraiment favoris. Le Ghana lui, a su prendre son destin en mains dans la poule C, après une défaite inaugurale face au Sénégal (1-2). S’ils sont allés crescendo dans ce tournoi, les Ghanéens ont prouvé qu’ils pouvaient faire mieux qu’en 2013, en disputant la finale. Comme le Ghana, la RDC emmenée par Florent Ibenge, seul entraîneur local du dernier carré, a prouvé qu’il avait de la matière. Il a offert son match nul deuxième demi-finale aux Léopards après 1998. Pour Dieumerci Mbokani et ses coéquipiers, qualifiés pour la CAN comme meilleurs troisièmes, c’est un signe que le football congolais est reparti.
Les flops
Super favorite de la CAN après sa performance au Mondial 2014, la sélection algérienne a été éliminée en quarts de finale par la Côte d’Ivoire, 3-1. Une élimination-surprise pour certains. Mais dès l’entame du tournoi, l’Algérie avait présenté un visage peu reluisant. Même si elle a fait preuve de maturité en éliminant le Sénégal au premier tour. Sénégalais et Sud-africains font, en effet, partie des déceptions de ce tournoi, eux de qui on attendait une vraie opposition dans le groupe de la mort. Pour une partie de la presse sénégalaise, l’élimination du pays est du fait des limites du coach, Alain Giresse, dont le contrat est arrivé à son terme. Le Sénégal qui signait son retour à la CAN après son absence en 2013, a probablement de nombreux regrets à formuler. Quarts de finalistes en 2013 à la maison, les Bafana Bafana n’ont pas pu faire aussi bien en Guinée équatoriale, avec un bilan de deux défaites et d’un nul. L’Afrique du Sud a souvent péché par son relâchement et les espaces offerts à l’adversaire.
Les surprises
« Les Colombes ». C’est ainsi que Prince Oniangue, capitaine de la sélection congolaise, de même que ses coéquipiers, souhaitent voir baptiser leur sélection. C’est que, le Congo de cette CAN, a réalisé une performance exceptionnelle d’abord en proposant un jeu basé sur les fondamentaux et en offrant, 41 ans après sa dernière victoire à une phase de finale de CAN, une qualification pour les quarts de finale. Malgré la défaite face à la RDC (4-2) dans un derby régional, cette CAN « reste une belle aventure ». La Guinée équatoriale, qui doit sa participation à la compétition en sa qualité de pays hôte est l’autre surprise. Disqualifié lors des tours préliminaires, le Nzalang Nacional a atteint pour la première fois les demie-finales. Le Nzalang a pu faire découvrir aux yeux du monde, le talent des joueurs comme Javier Balboa, devenue icône nationale. Les Equato-guinéens ont su se battre avec leurs moyens, en faisant preuve d’une solidité et d’une solidarité défensive. Mais face au Ghana, le rêve de ce petit poucet s’est brisé. Pour le président de la Fédération équato-guinéenne de football, c’est la nouvelle écriture de l’histoire du football local.
Angèle BEPEDE, envoyée spéciale à Bata