C’est le match que tout le Cameroun attend. Pour la troisième fois en quelques mois, les Lions Indomptables affrontent encore les Eléphants de Côte d’Ivoire ce soir au stade de Malabo, dans ce qui est considéré comme la finale du groupe D de cette 30e Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2015.
Stéphane Mbia et ses coéquipiers n’ont plus vraiment le choix : il faudra une victoire pour atteindre sereinement le cap des quarts de finale de cette compétition. Parce que s’ils s’inclinent, ce sera la fin.
Après deux matchs nuls contre le Mali (1-1) et la Guinée Conakry (1-1), les Lions sont au pied du mur. Les Camerounais ne doivent ménager aucun effort face aux Ivoiriens qui, eux-aussi, rêvent de qualification. Rarement un choc Cameroun – Côte d’Ivoire a été aussi attendu. Et si les chiffres donnent l’avantage aux Camerounais suite à leur victoire écrasante (4-1) sur leurs adversaires en match qualificatif, reste que ce ne sera pas le même match. « On est dans un contexte différent : la Coupe d’Afrique. Cette compétition n’a rien à voir avec les qualifications », reconnaît Stéphane Mbia. L’on devrait s’attendre à un match d’un niveau élevé avec beaucoup d’intensité dès le coup d’envoi. Chaque équipe voudra marquer rapidement. Les Lions doivent cependant être vigilants, car même si les Ivoiriens ont toujours encaissé en premiers dans cette CAN, rien ne dit qu’il en sera de même ce soir.
Profiter des absences de Gervinho et Tioté
C’est un match capital pour les deux équipes qui sont pour l’instant à égalité parfaite (2 points, 2 buts marqués et 2 buts encaissés chacune). La pression est donc partagée. Les Camerounais veulent gagner, les Ivoiriens aussi. Yaya Touré et ses coéquipiers seront (heureusement) diminués avec les suspensions de Gervinho et de Tioté, deux atouts offensifs majeurs. Les Lions devraient pouvoir en profiter pour faire la différence. Stéphane Mbia et ses partenaires ne doivent rien laisser passer. La moindre erreur pourrait s’avérer fatale. Volker Finke devrait attirer l’attention de ses défenseurs sur le marquage à la culotte, surtout dans les couloirs où les Ivoiriens vont très vite avec des joueurs comme Kalou, Gradel ou Wilfried Bony, des joueurs à ne pas lâcher une seconde. Nicolas Nkoulou et sa ligne défensive doivent faire preuve de lucidité, d’engagement et de concentration. Sinon…
Arthur Wandji, à Malabo