Après les torrents de critique qui se sont abattus sur eux lors de la défaite face à l’Egypte, les Camerounais ont eu les ressources pour redresser la barre.
On les disait à la rue, dérouté et condamné pour la suite de la compétition. Certains ont même remis en question leur statut de roi de la forêt. C’était sans compter sur le moral d’acier qui est la principale caractéristique de cette équipe. Face à la Zambie, le Cameroun a rétabli de l’ordre dans la hiérarchie du football africain de fort belle manière. (5-1), soit le plus gros score de la compétition. Du même coup, les Lions se sont remis en marche. Désormais, le ciel est dégagé et la qualification est de nouveau envisageable. L’optimisme est revenu.
Lors de cette rencontre, l’équipe s’est découverte un leader au milieu de terrain en la personne d’Alexandre Song. Le sociétaire d’Arsenal et protégé d’Arsène Wenger a confirmé tout le bien que l’on pensait de lui à l’issue du premier match. On l’a vu au four et au moulin dans la récupération. Basile Boli, ex gloire de l’équipe nationale française et consultant sur la chaîne Canal+ n’a pas hésité à le qualifier de « capitaine du milieu de terrain camerounais ». Mais, il faut dire que tout le milieu de terrain à l’image de l’ensemble de l’équipe a été exemplaire. L’encadrement technique a su tirer les leçons e ses erreurs contre l’Egypte. L’équipe a été réaménagée à 50%, et tout le milieu e terrain a été modifié. En défense, Rigobert Song a une fois de plus démontré toute sa hargne. Au passage, Eto’o en a profité égaler le record de l’Ivoirien Laurent Pokou, avec 14 buts inscrits en coup d’Afrique des nations. Encore un effort et il entrera dans la légende de la compétition. La déroute égyptienne fait désormais partie du passé pour les plus optimistes. Ils se souviennent certainement qu’en 1984 en Cote d’ivoire, les Lions avaient mal entamé la compétition face aux même égyptiens. Ils sont allés au bout de l’aventure cette année là.
Mais, ne tombons pas dans un excès de triomphalisme. Si la barre a été redressée, le cap doit à présent être maintenu. L’équipe à certains moments s’est plongée dans une sorte de suffisance, ce qui a notamment entraîné le but zambien en fin de match. Sur l’action, on voit bien un Atouba traînant les pieds, qui ne fait aucun effort pour contrer le joueur zambien. Le soudan sera une tout autre équipe. Si sur le papier elle apparaît comme plus faible que la Zambie, elle ne sera toute fois pas à négliger.