Arrivée hier en Espagne, l’équipe nationale de football seniors a débuté ce lundi dans la ville de Malaga, son stage préparatoire à la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football qui aura lieu du 24 janvier au 14 février 2004.
Ce stage qui s’achève le 22 janvier prochain devra permettre au sélectionneur national d’arrêter la liste des 22 qui iront en Tunisie, mais aussi et surtout de déterminer et mettre en place la stratégie qui permettra aux Lions indomptables de défendre le titre conquis en 2002 au Mali. Une chose possible selon Winfried Schäfer. Lors de la conférence de presse donnée dimanche dernier dans la salle des banquets de l’hôtel Mont Fébé à Yaoundé, l’entraîneur des Lions indomptables a déclaré : » Nous avons la chance de pouvoir remporter une troisième fois consécutive cette compétition. Mais ce ne sera pas facile. Il faudra, au cours du dernier stage, trouver l’équipe compétitive qu’il nous faut « . A ce propos, Winfried Schäfer a du pain sur la planche. Car sur les 27 joueurs actuellement en stage à Malaga, cinq seront recalés. Puisque contrairement à la Fifa (Fédération internationale de football association) qui admet 23 joueurs pour ses compétitions, la Caf (Confédération africaine de football), elle, n’en autorise que 22. Et les noms de ces derniers doivent être communiqués au moins dix jours avant le début de la compétition.
Ce qui revient à dire que Schäfer a encore 24 heures pour arrêter et communiquer à la Caf sa liste définitive. Ce qui est cependant certain, le technicien allemand avait déjà, au départ de Yaoundé dimanche après-midi, une idée de la composition de son équipe.
L’un des grands soucis de Schäfer se trouve être au niveau du compartiment offensif et du milieu de terrain. Même si sur ce dernier point, le technicien dit compter énormément sur le jeune Modeste Mbami Mbami. Quant à l’attaque, son leader est Eto’o, qui » peut à tout moment influencer le cours d’un match « . Toutefois, ce dernier s’est montré plus percutant lorsqu’il a été associé à quelqu’un d’autre. Et son meilleur partenaire a jusqu’ici été Patrick Mboma dont Eto’o n’a pas manqué de faire l’éloge à l’annonce de la convocation de ce » grand frère » : » Nous sommes de très bons complices. Il arrivait des moments où, avant le début d’un match, que je lui dise : » Pat, ça ne va pas très fort « , et qu’il me réponde : » Ne t’inquiète pas, nous sommes deux sur le terrain « . Et vice-versa. Et qu’effectivement sur la pelouse, personne ne puisse remarquer quoi que ce soit parce que la complicité qui nous lie est tellement forte « .
Pression
Concernant ce compartiment offensif, Schäfer a montré, ces derniers mois, un grand intérêt pour Achille Webo de Osasuna (Espagne) et pour le Canonier Marcus Mokake dont il pense beaucoup de bien depuis sa prestation au tournoi de football masculin des Jeux Africains à Abuja que » Kako » avait terminé avec le titre meilleur buteur. Lui qui évolue habituellement comme deuxième attaquant, cela constitue un avantage selon des techniciens locaux qui estiment que Marcus Mokake peut s’en sortir aussi bien au milieu qu’en attaque. Aussi, » l’important, selon Schäfer, n’est ni l’âge ni le nom, mais la qualité du joueur [et] s’il peut rendre service à sa nation ». Avec ce propos de l’entraîneur des Lions indomptables, on mesure le poids de la pression qui pèse sur la sélection nationale. Et celui-ci ce traduit par un seul terme : la victoire. » Nous devons faire tout notre possible pour pouvoir satisfaire cette exigence des Camerounais « , dit-il.
Timothée Atouba qui sera à sa deuxième Can (après celle victorieuse de 2000 » passée sur le banc « ) » espère pouvoir arracher, en Tunisie, une minute sur le terrain » et participer pleinement au sacre des siens. Samuel Eto’o d’invoquer » le Bon Dieu. J’espère qu’il sera, une fois de plus, de notre côté « . Patrick Mboma, lui, parle plutôt en terme de stratégie à mettre en place : » Surtout, ne pas prendre nos adversaires du haut. Ce ne serait pas la meilleure des choses. On va essayer quand même de terminer ce 1er tour en tête et avec un maximum de points. Ce qui permettra d’entrevoir en toute sérénité la suite de la compétition « . Pour l’attaquant, » Le Cameroun n’a pas de souci à se faire. C’est plutôt à ses trois adversaires de s’inquiéter. C’est nous les champions d’Afrique ! « . Champion ! Pourvu que » tout ait été mis en place par les dirigeants pour que tout roule bien « , rétorque alors Jean-Jöel Perrier-Doumbé.
Bertille M. Bikoun