DOUALA, 30 Jan – Après ce qu’il convient de considérer comme une défaite pour les camerounais lors de leur première sortie face aux algériens, la prestation des lions ce jeudi soir a nourri l’espoir des camerounais pour la suite de la compétition.
Quelques minutes avant le début de la rencontre face aux Warriors du Zimbabwé, les camerounais de la citée capitale économique attendaient la victoire de leur équipe après l’échec concédé face aux algériens. De New-bell à Bepanda en passant par le centre commercial Akwa, les spéculations allaient bon train. Dans les débits de boissons, les personnes se sont regroupées devant le petit écran. Au lieu dit place du gouvernement à Bonanjo, un écran géant a été installé pour le bonheur des moins nantis. Le centre culturel français de Douala a ouvert ses portes de la salle de spectacle au public. Personne ne voulait manquer cette occasion.
La rencontre démarrée sous le chapeau de roue et a permi aux Warriors d’ouvrir la marque; un but qui a meurtri les nombreux spectateurs qui étaient présents.
LARISSA jeune étudiante en informatique très optimiste déclare malgré tout: « quand on blesse un lion, il devient deux fois plus dangereux ». L’égalisation par le goléador Patrick Mboma a réveillé les camerounais jusque là assez silencieux et nerveux. Les deux autres buts des lions entraîneront une forte ambiance inhabituelle à ces lieux pour le grand public. Roger, un des membres du fan club de Patrick Mboma situé au quartier Ndogbong haranguait ses camarades après les actions menées par leur idole. Même la réduction du score par les zimbabwéens n’a nullement affecté le moral des supporters qui croyaient dur comme fer à la victoire.
Toutefois, une seule question taraude l’esprit des nombreux supporters à savoir pourquoi Éto’o fils ne marque pas. Une situation qui n’arrange pas particulièrement ses nombreux fans de son quartier d’origine: New-bell. Chacun y va de sa solution, comme celle de ce conducteur de moto taxi »ben skin » qui affirme sans rire: « Cet enfant est attaché, il faut qu’il trouve un moyen pour revenir se laver au village avant la fin de la compétition ».
A la fin de la rencontre, le silence de cimetière qu’a connu la ville lors de la première sortie face à l’Algérie s’est transformé en une fourmilière. Cette joie qui anime désormais les camerounais laisse rêver déjà au sacre final. En attendant, le chemin reste encore long et périlleux.
D. EKOULE
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