Il pleut à Tunis depuis hier et, à 7 heures ce matin, l’averse s’est muée en un crachin teigneux. Un épais brouillard commence à envelopper la ville. Il fait noir et froid. Ici, il faut bien le dire, l’hiver est pluvieux. Mais ça tombe bien mal, parce que le programme du match d’ouverture de la CAN dans quelques heures au stade de Radès risque d’être très fortement perturbé.
De fait, c’est une véritable catastrophe qui s’annonce. Les eaux s’écoulent mal à Tunis, et nous avons connu de terribles inondations cet été, qui ont provoqué des pertes matérielles très importantes. Déjà, certains points particulièrement sensibles comme la bretelle qui conduit à l’aéroport sur l’axe La Marsa-Tunis sont gorgés d’eau. Si la pluie perdure, il y a risque de paralysie d’une bonne partie de la ville.
Les conditions atmosphériques exécrables que nous vivons sont de nature à compliquer la circulation entre Tunis et Ben Arous, la petite ville où se trouve le stade. Déjà, hier, les autorités avaient annoncé des mesures sévères visant à restreindre la circulation sur cet axe. Dès la fin de la matinée aujourd’hui, seules les voitures officielles et celles qui transportent des spectateurs munis de billets pourront emprunter les voies entourant le stade.
On va donc quitter Tunis assez tôt, dans quelques heures, direction El Kantaoui. J’ai rencontré monsieur Iya hier, le président de la Fécafoot, qui prendra également la route ce matin. De fait, beaucoup de gens prennent la direction de Sousse ce matin. Les Béninois iront un peu plus loin, à Sfax.
Rendez-vous donc dans les prochaines heures, après mon premier contact direct avec les Lions indomptables.
J’ai observé les Sénégalais hier à l’entraînement, sur le petit stade de l’Espérance de Tunis avenue Mohamed V. Ils sont tous là, sauf Fadiga bien sûr, et semblent beaucoup s’amuser. Ils occupent un hôtel relativement modeste jouxtant le terrain d’entraînement et sont, comme toujours, affables et charmeurs.
L. Ndogkoti