L’équipe du Congo, qui accueille le Championnat d’Afrique U20, rêve de décrocher sur ses terres un billet pour la Coupe du Monde U20 de la FIFA, Canada 2007. Le football africain jouit depuis longtemps d’une réputation d’excellence au niveau junior, mais singulièrement, aucune nation du continent noir n’a encore remporté de titre mondial.
Des formations comme le Ghana ou le Nigeria s’en sont approchées bon an, mal an, mais ont toujours buté sur le dernier obstacle. Ce week-end, la dernière génération des espoirs africains reprend le flambeau tandis que les huit dernières équipes qualifiées entament, au Congo, la phase finale des éliminatoires comptant pour la Coupe du Monde U-20 de la FIFA.
Ce pays d’Afrique centrale accueille le Championnat d’Afrique Juniors de la CAF à Brazzaville, sur une pelouse artificielle flambant neuve offerte par la FIFA, et à Pointe-Noire. Les quatre premiers représenteront le continent au tournoi mondial que le Canada organise en juin et juillet. Cette année, la compétition n’accueille que trois équipes ayant déjà remporté le titre chez les jeunes, un titre que défendront les tenants nigérians. Sacrés à cinq reprises, les Super Eagles avaient mis un terme à une disette de 16 ans en 2005.
Le Cameroun et l’Egypte ont, eux aussi, été champions et ont donc déjà représenté l’Afrique en Coupe du Monde U-20 de la FIFA, mais un nouveau nom pourrait bien venir orner le trophée le 3 février, jour de la finale, notamment parce que Lionceaux indomptables, Egyptiens et Nigérians se retrouvent dans la même poule au premier tour.
Bien qu’il ait l’avantage du terrain, l’hôte congolais fait figure d’outsider. Les hommes d’Eddy Hudanskin, le sélectionneur, n’ont pas pris part aux éliminatoires, et même s’ils ont suivi un stage intensif au Maroc et en Afrique du Sud, les 18 joueurs retenus évoluent tous au pays et sont issus, pour la plupart, du Centre national de formation de football.
Quoiqu’il en soit, la prestation des locaux fera l’objet de toutes les attentions lors du match d’ouverture contre la Côte d’Ivoire, ce samedi. Les Eléphanteaux nourrissent d’ailleurs de grands espoirs, en particulier parce que les moins de 20 ans d’aujourd’hui ont déjà goûté au succès chez les moins de 17, il y a deux ans.
Légende de la photo à insérer: Le jeune Alexandre Song, ici sous le maillot d’Arsenal lors d’une séance d’entraînement, sera l’un des joueurs clés du Cameroun lors du Championnat d’Afrique U20 qualificatif pour la Coupe du Monde U20 de la FIFA, Canada 2007.
Le rêve du Burkina, l’espoir du Cameroun
Dans le Groupe A, qui a élu domicile dans la capitale, Brazzaville, figurent aussi le Burkina Faso et la Gambie, championne d’Afrique des U-17 en 2005. Le petit pays d’Afrique de l’Ouest place toujours de grands espoirs dans cette génération, espoirs qui ont d’ailleurs trouvé un écho lundi lorsque, à l’occasion d’une tournée préparatoire en Afrique du Sud, les jeunes Scorpions gambiens ont disposé des moins de 20 ans locaux sur le score de 3:0.
Les Burkinabés compteront dans leurs rangs deux jeunes joueurs de talent qui évoluent en Europe : l’Auxerrois Alain Traoré et « l’Italien » Salif Dianda. Leur sélectionneur, Sidiki Diarra, portait auparavant le maillot de l’équipe nationale, une équipe qui compte, du reste, deux autres joueurs émigrés de l’autre côté des Alpes : Bassouale Yabré (Juventus) et Drissa Dabré.
Dans le Groupe B, la lutte promet donc d’être féroce entre le Cameroun, l’Egypte et le Nigeria, qui vont en découdre aux côtés de l’imprévisible Zambie. Les rencontres auront lieu à Pointe-Noire, une cité portuaire que domine l’industrie pétrolière toute proche.
Si le Nigeria risque de souffrir d’un manque de préparation criant par rapport à ses rivaux, le Cameroun du sélectionneur Aboubakar Souleymanou devrait tirer profit de l’arrivée du défenseur sochalien Iroumne Ndjam dans l’effectif. Les Lions indomptables espèrent aussi convaincre le club anglais d’Arsenal de libérer Alexandre Song, frère cadet (neveu: correction Camfoot) de l’expérimenté capitaine, Rigobert Song.
Les Camerounais vont entrer en lice face à l’Égypte, coachée par un ancien grand international, Ismaïl Youssef, qui a soumis ses hommes à un régime de rigueur agrémenté d’une tournée récente au Maghreb et de matches contre des équipes camerounaises, congolaises (RDC) et ghanéenne. De leur côté, les Zambiens ont bataillé ferme pour trouver le financement nécessaire à une préparation correcte. Ils ont dû se contenter de mises en jambe contre des clubs qui reprenaient l’entraînement avant de commencer leur saison. Le technicien George Lwandamina a dit s’attendre à de « grosses oppositions et à des défis physiques » dans son groupe. Verdict ce week-end avec le début des hostilités.