Le chemin de Sénégal 2015 pour les Lionceaux du Cameroun passe désormais par l’Afrique du Sud, serait-on tenté de dire. Après la qualification des Lionceaux d’hier au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, les Lions juniors affronteront au mois d’août prochain, les compatriotes de Jacob Zuma, le chef de l’Etat nouvellement réélu d’Afrique du Sud. Le match allez aura lieu au mois d’août prochain à Yaoundé et pour arracher leur ticket qualificatif, il faudra éliminer l’Afrique du Sud.
Après la rencontre de ce dimanche, Idris Carlos Kameni, le Lion Indomptable, a fait son entrée dans les vestiaires. « Je suis en vacances et j’ai appris que les jeunes frères avaient un match et j’ai senti qu’il fallait un peu de ma présence pour les motiver, pour leur dire combien nous sommes fiers d’eux pour cette qualification et les exhorter à travailler davantage pour pouvoir se qualifier pour le prochain tour. Je leur ai demandé de continuer à bosser, parce que rien n’est encore acquis. Ils ont obtenu la qualification pour ce tour et il y a un dernier qui arrive. Ils ont des qualités et s’ils les mettent au service du collectif, ils feront de bonnes choses », leur a-t-il conseillé.
Mais, cette qualification aura été laborieuse. L’équipe du Cameroun a souffert devant les Hirondeaux du Burundi, décidés à faire la différence pour damer le pion au Camerounais. C’est la victoire (1-0) des Lions juniors au match aller à Bujumbura le 11 mai dernier qui a été déterminante dans cette qualification des Lionceaux. Et ce sont les Hirondeaux qui ont ouvert le score hier. Mvuyekure (26ème) a, d’une frappe, réussi à battre Fabrice Ondoa, le gardien de buts du Cameroun, concluant ainsi une belle action collective.
Piqué dans leur amour propre, les Lionceaux ont pris d’assaut le camp adverse. Grâce à un débordement de Serge Tabekou sur le flanc droit, son centre en retrait trouve une défense burundaise qui peine à se dégager et jaillissement de Marius Noubissi (31ème) pour propulser le ballon au fond des filets. 1-1.
Revenu sur le terrain après avoir jubilé ce but, surprise : le buteur reçoit un avertissement, son deuxième de la partie, synonyme d’expulsion. Marius Noubissi explique lui-même ce qui s’est passé : « Je me suis senti très triste d’avoir pris ce carton rouge. Mais, à la fin, je suis vraiment heureux que ce soit mon but qui nous conduise à qualification. Après avoir marqué ce but, j’ai pris ma deuxième paire de godasse qui était au banc de touche et je l’ai lancée au public. Les deux pieds, l’un après l’autre. C’est pour cela que j’ai eu ce carton rouge. L’arbitre m’a dit que je ne devais pas la lancer, mais donner à un supporter sans lancer. Lancer, c’est un mauvais geste », avant de confesser : « Je m’en excuse. J’ai compris la leçon et je ne ferai plus cela ». Dans les lois de jeu en football, cela s’appelle jet de projectile interdit à tout acteur, envers partenaire, adversaire ou spectateur, passible de sanction. Le Cameroun a ainsi souffert, jouant pendant plus de 60 minutes en infériorité numérique.
Wilfried Rainer, entraîneur du Burundi, a estimé que le manque de maturité de ses poulains n’a pas permis aux Hirondeaux de profiter de cette supériorité numérique.
Antoine Tella à Yaoundé